Les pesticides néonicotinoïdes interdits à partir du 1er septembre

Publié le 29/08/2018
Abeilles

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Crédit photo : Phanie

Après des années de controverses, les pesticides néonicotinoïdes seront bannis à partir de samedi en France. Ils pourront toutefois encore être utilisés comme antiparasitaire pour les animaux.

Disponibles depuis le milieu des années 1990, les néonicotinoïdes, ensemble de sept insecticides neurotoxiques (acétamipride, clothianidine, imidaclopride, thiaclopride, thiaméthoxame, nitenpyrame et dinotéfurane), sont devenus les pesticides les plus utilisés dans le monde. Mais depuis les années 2000, des scientifiques s'inquiètent du fait que même à faible dose, ces substances qui s'attaquent au système nerveux des insectes affectent les pollinisateurs (abeilles et bourdons désorientés, sperme des mâles altéré…).

En avril, l'Union européenne a ainsi décidé d'interdire pour les cultures de plein champ l'utilisation de trois substances (clothianidine, thiaméthoxame et imidaclopride), objet de restrictions depuis 2013. La décision, qui permettra les usages sous serre, entrera en vigueur complètement le 19 décembre.

La France va plus loin. La loi biodiversité de 2016 prévoit l'interdiction des néonicotinoïdes à partir de ce 1er septembre. Un récent décret d'application précise que les cinq substances jusqu'alors autorisées en Europe pour des usages phytosanitaires sont concernées (les trois visés par l'UE, plus thiaclopride et acétamipride).

Des dérogations sont possibles au cas par cas jusqu'au 1er juillet 2020. Mais elles ne seront délivrées que pour des produits à base d'acétamipride, et dans de « faibles volumes », assure le ministère de la Transition écologique.

La loi alimentation adoptée en première lecture prévoit l'extension de l'interdiction des néonicotinoïdes aux substances chimiques ayant des modes d'action identiques. Si elle est adoptée définitivement, un nouveau décret devrait compléter la liste.

Les néonicotinoïdes restent néanmoins autorisés pour les usages non phytosanitaires, comme biocides et médicaments vétérinaires, notamment les produits anti-puces pour chiens et chats.

Avec l'AFP.


Source : lequotidiendupharmacien.fr