À L’HEURE où les négociations sur les nouveaux modes de rémunération des officinaux viennent de commencer, l’USPO proposera un point sur la stratégie envisagée par les syndicats de pharmaciens lors de la matinée du 5 octobre. « Nous souhaiterions mettre en place un contrat de cinq ans avec les pouvoirs publics, afin que les pharmaciens aient le temps de s’adapter », explique Gilles Bonnefond, président de l’USPO. « La nouvelle rémunération comprendrait trois nouveaux outils : une rémunération au patient, à la dispensation et à la ligne ». L’enveloppe dévolue à l’acte de dispensation resterait constante, entre 5,8 et 6 milliards d’euros, mais serait calculée grâce à ces outils plutôt que sur la marge. Selon Gilles Bonnefond, ces modifications doivent entrer dans le champ de la convention, afin d’être effectives rapidement. « L’avantage de ce mode de rémunération est qu’il n’est pas lié au prix du médicament », estime-t-il. Les nouvelles missions permettraient quant à elles d’apporter de la croissance aux officines.
Également au menu des discussions : le générique et les grands conditionnements. « Nous souhaitons que l’effort financier sur les boîtes de trois mois ne soit pas intégralement supporté par les pharmaciens, mais par l’ensemble des acteurs », martèle Gilles Bonnefond. Le rapport de la Cour des comptes, mentionnant que « la mesure n’est pas équilibrée », l’a d’ailleurs conforté dans son combat. En outre, il juge que la convention devra aussi permettre « une simplification des tâches administratives ». Et grâce à la scannérisation des ordonnances, « l’objectif est de parvenir à zéro papier fin 2012 », explique-t-il.
Prendre en charge la médication officinale.
L’après-midi sera consacré à la médication officinale et au conseil pharmaceutique. « Je souhaite que la médication officinale soit reconnue comme un parcours de soins et prise en charge par les complémentaires », déclare le président de l’USPO. « Pour cela, le médicament devrait être inscrit dans le dossier pharmaceutique et le conseil du pharmacien être effectif. C’est d’autant plus important que, dans certains secteurs, l’accès au médecin est devenu impossible pour les petites pathologies. »
Enfin, la journée s’achèvera par un débat sur les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). « Il faut déterminer la place du pharmacien dans ce contexte, ainsi que dans le maintien à domicile », estime Gilles Bonnefond. Il s’oppose notamment aux propositions destinées à « globaliser la dépense en mélangeant médico-social et sanitaire ». « Nous devons faire des propositions sur la préparation des doses à administrer et la coordination des soins. L’enjeu est important, surtout en milieu rural », conclut-il.
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