« TUER » n’est pas un vain mot lorsque l’on se souvient que, à l’origine ou presque, Internet Explorer, en devenant, à partir de 2000, le navigateur le plus utilisé, a coulé son concurrent Netscape Navigator, apparu la même année que lui (en 1995). La société fondée par Bill Gates avait alors gagné la bataille en raison principalement de la fourniture « gratuite » et préinstallée d’Internet Explorer sur les ordinateurs équipés de Windows. Or, depuis mars 2010, sur ordre de la Commission européenne, Microsoft se doit de proposer à ses utilisateurs européens de choisir dans une liste le navigateur de leur choix à la faveur d’une mise à jour.
Apparu un an après Internet Explorer, le navigateur Opera est toujours présent, mais peu populaire. Le danger vient en 2002 avec l’apparition de Firefox, le navigateur développé et distribué par la Mozilla Foundation avec l’aide de bénévoles, grâce aux méthodes de développement du logiciel libre/open source et à la liberté du code source. L’année d’après, Apple sort Safari, installé par défaut sur Mac OS X et qui connaît une progression constante relative à celle des ventes d’ordinateurs Macintosh. Puis, en 2008, Google se lance dans la bagarre avec Chrome, actuellement en pleine ascension.
En janvier 2011, selon la société d’analyses AT-Internet, les parts de marché en Europe par famille de navigateurs s’établissent ainsi : 49,1 % (– 8,9 % sur 1 an) pour Internet Explorer, 29,5 % (+ 0,1 %) pour Firefox, 10,9 % (+ 6,4 %) pour Chrome, 7,4 % (+ 2,3 %) pour Safari et 2,4 % (stable) pour Opera.
Du sprint à la course de fond.
La question reste entière : qui, de Firefox version 4, d’Internet Explorer 9 ou de Chrome 10, va conquérir les internautes ? Les raisons avancées pour séduire les internautes ne sont plus l’ergonomie ou l’interface, mais la vitesse et la richesse fonctionnelle. Reprenant cet argument puissamment matraqué via la publicité par le géant américain Google (et qui explique la progression spectaculaire de Chrome depuis sa création il y a trois ans), chaque version est désormais censée être la plus rapide pour ouvrir des pages, afficher des photos, télécharger des vidéos ou faire tourner en même temps plusieurs applications sur la Toile.
Firefox 4 semblait être le plus attendu puisqu’il a battu son propre record de téléchargements de logiciel en 24 heures, passant de plus de 8 millions pour la version 3 en juin 2008 à 8,75 millions lors de sa deuxième journée de mise à disposition sur Internet, du 23 au 24 mars 2011 (alors qu’Internet Explorer n’a culminé qu’à 2,3 millions durant le même laps de temps).
Cependant, le match reste serré et rien n’est joué, au contraire. La bonne nouvelle est que le navigateur Web est redevenu un champ d’innovations après des années de stagnation dues à la domination quasi exclusive d’Internet Explorer. La moins bonne est que, pour choisir son logiciel, il faut prendre le temps d’analyser ses besoins et ses envies car si l’on examine les résultats des nombreux tests effectués, aucun navigateur ne se détache vraiment.
Une navigation bord à bord.
La rapidité est donc désormais la qualité la mieux partagée, il n’existe plus de navigateur « lent » : merci, Chrome ! Celui-ci a également influencé l’esthétisme de ses challengers, vers un certain minimalisme. C’est ainsi que les menus et les barres d’outils disparaissent pour gagner de la place, ou que Firefox 4 permet de choisir en un clic entre la position des onglets au-dessus ou sous la barre d’adresse, selon ses préférences. Internet Explorer 9 a rattrapé son retard en matière de compatibilité avec les standards du Web... si ce n’est qu’il n’est pas compatible avec Windows XP, qui équipe encore la moitié des ordinateurs de la planète. Des différences apparaissent entre Internet Explorer 9 et Chrome 10, qui, avec leur processus par onglet ouvert, consomment près du double de mémoire vive que Firefox et Safari. Et, concernant les fonctionnalités, la majorité des experts estiment que Firefox 4 propose le système d’onglets le plus avancé.
En résumé, aucun navigateur ne se place au-dessus de la mêlée. Ce qui signifie qu’il n’en existe plus de mauvais. Mais attention : la différence peut se faire rapidement à travers les mises à jours, dont certaines sont déjà proposées.
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