ON EST DANS LE BAIN dès la nef d’accueil, avec des engins de plongée profonde, tels que le « bathyscaphe », le sous-marin « Nautile » (maquette grandeur nature) ou la capsule « Cyana ». Les expositions permanentes proposent 17 aquariums et un récit imagé de l’histoire de la conquête des grands fonds. Dans les aquariums thématiques nagent 3 500 poissons, témoignant de la très grande diversité des espèces, de leurs techniques d’adaptation à la profondeur et de leurs stratégies de survie.
On reste les yeux écarquillés devant les danses des poissons aux formes et couleurs exotiques. Rouge et blanc, les étoiles de mer ; verts, violets, turquoise, argentés, à pois ou à rayures, les poissons virevoltent, souvent portés par des nageoires ailées et guidés par un étrange rostre. On s’extasie devant la beauté d’un animal marin habituellement peu apprécié des baigneurs, la méduse, cultivée dans une grande colonne d’eau et destinée à devenir ensuite la nourriture d’autres espèces, dont les mouvements et la transparence nacrée fascinent les observateurs.
Aventurier des profondeurs.
Un lieu très apprécié est le bassin tactile, ouvert à hauteur humaine, où l’on peut toucher et caresser des requins en laissant traîner la main dans l’eau. Le contact est très agréable et le frisson garanti, bien qu’il s’agisse évidemment d’une espèce dénuée de dangerosité. À signaler aussi l’Aquarium abyssal, le plus profond d’Europe, avec ses 11 m de hauteur, qui reconstitue une faille tropicale et fait découvrir des espèces que l’on ne voit habituellement qu’en image. Jusqu’en octobre, une exposition temporaire est dédiée au film « Océans », de Jacques Perrin et Jacques Cluzaud. L’énorme travail engagé par les équipes scientifiques et cinématographiques pour éveiller les consciences à la beauté et à la fragilité des océans est montré dans divers extraits vidéo du tournage et des interviews. Dans la Grande Halle, lieu de tournage où ont été montrées, dans le film, des espèces disparues en réalité virtuelle, l’une d’entre elles, et pas la moindre, en reconstitution bien réelle, est toujours présente : la rhytine de Steller (chassée pour sa peau et sa graisse et disparue au XVIIIe siècle).
La Cité propose également une attraction, « On a marché sous la mer, missions 2010 », qui embarque petits et grands pour un voyage dans le monde des grandes profondeurs en réalité virtuelle. Après le parcours initiatique, pour apprendre les gestes essentiels de la communication sous l’eau, et le spectacle des fonds en compagnie de cachalots, une surprise attend le visiteur, qui se découvre à la fois héros d’un film et aventurier des profondeurs.
Enfin, on ne saurait quitter la Cité sans admirer « le Redoutable », le premier sous-marin nucléaire de dissuasion français, qui a trouvé une deuxième vie à Cherbourg (il a été désarmé en 1991 après 20 ans de service). Une visite audio guidée plonge le visiteur dans l’ambiance. Les patrouilles opérationnelles étaient formées de 135 hom-mes, qui restaient 70 jours en immer-
sion. Toute leur vie s’organisait dans cet espace restreint. Ce « géant des mers » (128 m de long) est aussi le plus grand sous-marin visitable du monde. De construction ancienne, les éléments de ses fonctions sont bien visibles et nous semblent d’une incroyable complexité. Son armement stratégique se composait de 16 tubes verticaux lance-missiles. Parmi les membres de la patrouille était embarqué un médecin qui était aussi chirurgien et dentiste. Des rencontres avec des sous-mariniers d’hier et d’aujourd’hui sont organisées certains après-midi pour satisfaire la soif de connaissances que cette visite déclenche.
Restaurant le Quai des mers, dans la Cité
de la mer, qui offre des spécialités de fruits
de mer en même temps qu’une vue magnifique sur la rade de Cherbourg. Hôtel La Régence,
face à la rade.
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