« Les professionnels de santé ont une connaissance manifestement insuffisante des RCP (résumés et caractéristiques du produit), ainsi que des avis et recommandations de la Haute Autorité de santé et de l’ANSM. » Telle est l’autocritique que viennent de formuler conjointement les Académies de Médecine et de Pharmacie, dans des « recommandations sur le respect de l’information officielle du médicament ».
Pour inverser la tendance, les sages demandent aux pouvoirs publics et aux Ordres professionnels de « mettre en place une campagne spécifique destinée aux professionnels de santé, visant à rappeler l’importance du respect de l’AMM, du RCP et des recommandations de la HAS et de l’ANSM ». Il faut également diffuser une information sur l’engagement de la responsabilité de ces professionnels en cas de prescription hors AMM ou de non-respect du RCP. Les deux académies ont réagi sur ce sujet parce qu’ « une part importante des effets indésirables des médicaments est évitable car liée à une prescription inadaptée : non-respect des indications, des contre-indications, de la posologie », estiment les sages. Ces derniers rappellent que si la prescription hors AMM est possible et nécessaire dans certaines circonstances, elle est toutefois très encadrée. En cas de prescription non conforme, le prescripteur doit, d’une part, motiver sa prescription médicale dans le dossier médical. D’autre part, il informera le patient que sa prescription n’est pas conforme à l’AMM et que, en conséquence, il doit porter sur l’ordonnance la mention « prescription hors autorisation de mise sur le marché ».
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