Les indicateurs passent au vert

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Publié le 16/04/2018

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Avec un chiffre d’affaires en hausse de 0,5 %, un taux de marge brute globale qui s’améliore, soit 32 % du chiffre d’affaires, et par conséquent un taux excédent brut d’exploitation (1) stable, à corréler avec une bonne maîtrise des frais de personnels, l’officine renoue avec les performances.

Depuis 2005, alors que le taux d’inflation a augmenté de 15 %, les officines ont enregistré une croissance de leur marge brute globale de 27 %. Dans le même temps, leur EBE progressait de 15 % pour un chiffre d’affaires en hausse de 11 %, comme le relève l’étude Interfimo (2).

« Nous pouvons donc dire que le pouvoir d’achat des titulaires est maintenu grâce aux fortes progressions enregistrées depuis 2010, et qui succédaient à cinq années défavorables », conclut Jérôme Capon, directeur commercial d’Interfimo France.

Ces statistiques ne sont pas seulement rassurantes pour la profession. Elles sont également déterminantes pour le marché des transactions. Ceci d’autant plus qu’elles sont doublées de très bons indicateurs en provenance de la Banque de France, comme le souligne l’étude Interfimo. En termes d’indicateurs de risques, la pharmacie est un secteur dont la cotation évolue favorablement depuis 2013. Apprécié sur sa capitalisation, le secteur est estimé en mesure d’honorer ses engagements dans les trois ans.

Ainsi, en 2017, 58 % des officines (3) bénéficiaient d’une cote positive, contre 54 % quatre ans plus tôt. La majeure partie des notes dégradées concernaient les plus petites pharmacies. La région PACA et Paris enregistraient, pour leur part, des taux supérieurs à 50 % de pharmacies à la notation dégradée. « Il s’agit principalement d’officines qui ont été achetées très cher », analyse Jérôme Capon, relevant que les meilleures notations sont décernées aux officines de Normandie, de la région Centre et des Hauts-de-France.

Enfin, les statistiques laissent entrevoir une embellie avec une baisse sensible des procédures collectives en 2017 : 135 contre 154 en 2016. « Les redressements ont également baissé de l’ordre de 21 % », note Jérôme Capon. De même, le nombre de liquidations régresse de 8 %. Des chiffres qui permettent d'affirmer que le taux de défaillances est de 6/1 000 pour le secteur de la pharmacie contre 13/1 000 pour l’ensemble des entreprises françaises.

(1) Après cotisations sociales des titulaires et rémunération pour ceux qui sont en SEL.
(2) Étude prix et valeurs des pharmacies. Évolution du cadre d'exercice des pharmaciens. Avril 2018. www.interfimo.fr
(3) Sur un panel de 13 000 pharmacies d’un chiffre d’affaires supérieur à 750 000 euros.

M. B.