Les groupements qui avaient participé activement à la refonte du nouveau code de déontologie saluent, dans sa globalité, le texte approuvé par le bureau national de l'Ordre des pharmaciens. Il est vrai que, pour la première fois, ils se voient reconnus. Trois articles y font explicitement référence (Art R.4235-6, Art. R 5125-27-3, Art. R 5125-28-3).
Ce qui ne peut que réjouir Lætitia Hible, présidente de Giphar et vice-présidente de Federgy, la chambre syndicale des groupements et des enseignes : « Ce que je lis me satisfait, nous disposons en tant que groupements d’une nouvelle marge de manœuvre. Il s’agit d’un progrès notable, alors que nous ne figurions qu’une seule fois dans le code précédent, et ce de manière plutôt négative. » « Je note par ailleurs que l’indépendance du pharmacien, chère à l’Ordre, est mentionnée à plusieurs reprises et que son adhésion à un groupement n’aliène en rien sa liberté », poursuit-elle.
« Les groupements sont désormais reconnus et autorisés à mener des campagnes de promotion de santé publique. Par ailleurs, les pharmaciens disposent d’une amplitude de communication plus large, notamment en ce qui concerne leurs activités hors monopole, comme le maintien à domicile. Il s'agit d'un marché porteur pour l’économie de l’officine au sein duquel les officinaux sont confrontés à la concurrence d’acteurs qui peuvent, eux, communiquer », se félicite Lætitia Hible, qui avait rédigé avec Laurence Bouton, co-vice-présidente de Federgy, plusieurs propositions d’articles.
Des bémols
Ce texte, qui signe une évolution des mentalités, est également salué par Laurent Filoche, président de l’Union des groupements des pharmaciens d’officines (UDGPO). Comme Lætitia Hible, il apprécie la disparition de l’expression « tact et mesure » qui ponctuait l’ancien texte. « Le projet va dans le bon sens, les groupements sont autorisés à communiquer sur leurs actions de santé publique, leur vraie valeur ajoutée. De même, nous notons que la carte de fidélité est désormais autorisée, sauf pour le médicament, les dispositifs médicaux et les nouvelles missions. Ce dernier point peut poser problème », remarque toutefois Laurent Filoche.
Autre bémol de l’UDGPO face à ce texte « qui entérine surtout ce qui se passe déjà en pratique », « les pharmaciens ne peuvent pas communiquer sur leurs produits de parapharmacie, un domaine où ils sont en butte aux pratiques anticoncurrentielles de la GMS et ne peuvent donc pas lutter à armes égales. »
Aussi, pour importantes qu’elles soient, ces avancées restent insuffisantes pour le président de l’UDGPO, qui avait jeté l’éponge lors des négociations avec l’Ordre. Laurent Filoche doute ainsi qu’en matière de communication sur les réseaux sociaux, ce texte soit taillé pour relever les défis à venir posés par l'évolution des modes de consommation et des nouveaux liens qui se tissent entre les patients et leur pharmacien.
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