Réunie mercredi au ministère de la Santé, la commission des comptes de la Santé a livré les résultats de ses travaux pour 2008. Elle a notamment établi que les dépenses courantes de santé représentent désormais 11 % du produit intérieur brut (PIB) de la France (215 milliards d’euros au total), soit 0,1 point de plus qu’en 2007 (ces dépenses dites courantes agrègent aux chiffres de la consommation
médicale les dépenses de soins aux personnes âgées en établissement, d’indemnités journalières, les subventions reçues par le système de santé, les dépenses de prévention, de recherche et de formation médicales ainsi que les coûts de gestion de la santé).
Pour les seuls soins et biens médicaux (désormais pris en charge à 75,5 % par la Sécurité sociale, à 13,7 % par les organismes complémentaires et à 9,4 % par les ménages), la France a dépensé en 2008 170,5 milliards d’euros (8,7 % du PIB), soit 2 610 euros par tête. Cette consommation médicale est en hausse de 3,8 % par rapport à 2007, ce qui marque un ralentissement – en 2007, les dépenses de soins et biens médicaux avaient augmenté de 4,4 % par rapport à 2006. Une « modération de la croissance des dépenses », dont s’est aussitôt félicitée la ministre de la Santé, la mettant sur le compte des « résultats de la politique de maîtrise des dépenses ».
Roselyne Bachelot a précisé par ailleurs que le secteur de la santé « emploie directement 2,5 millions de personnes en France, soit 10 % de l’emploi total, taux qui passe à 13 %, si l’on y ajoute les emplois indirects liés à la santé ».
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