Les plantains sont de petites plantes herbacées cosmopolites que l’on rencontre de la Mongolie au Chili. La plante est vivace avec des feuilles disposées en rosette à la base et une longue tige portant à son extrémité un épi dense de fleurs minuscules. En France, trois espèces d’origine européenne sont médicinales, le grand plantain, le plantain lancéolé et l’intermédiaire caractérisés par la forme de leurs feuilles.
Chacun connaît dans nos campagnes les effets calmants et cicatrisants du jus frais obtenu en écrasant une feuille de plantain sur les piqûres. Dioscoride (Ier siècle) en médecine grecque vantait son action sur les ulcères sordides et purulents et son effet « détersif pour exciter la pousse des chairs ». Galien mentionne son rôle dans les diarrhées et les hémorragies. Au XXe siècle, Fournier précise que les feuilles sont astringentes, calmantes, adoucissantes, hémostatiques, cicatrisantes et soulagent les inflammations de l’acné et des yeux.
Les feuilles sont riches en iridoïdes comme l’aucuboside, l’actéoside, le plantanajoside ou le catalpol et en mucilages, en flavonoïdes (apigénine), en tanins, en acides phénols et en minéraux avec du zinc et du potassium.
Anti-inflammatoire et antispasmodique
Le plantain a fait l’objet de nombreuses recherches pharmacologiques et ses propriétés sont exceptionnelles : une action antiradicaux libres et anti-inflammatoire démontrée in vivo chez le rat, liée à la présence de ses iridoïdes qui inhibent à la fois la 5-lipoxygénase et la cyclo-oxygénase. Les mucilages protègent les muqueuses des irritations locales. Les extraits sont anti-allergiques par inhibition des immunoglobulines E. De plus, l’action antispasmodique montrée sur les muscles lisses est confortée par une étude clinique confirmant son intérêt dans la toux et les encombrements bronchiques. Enfin, une macération à froid de feuilles possède des effets antibactériens vis-à-vis de staphylocoque doré et de streptocoque b-hémolytique. Les extraits aqueux augmentent la coagulation.
Le plantain est une plante de grand intérêt dans les allergies, les rhinites, la toux sèche, les irritations cutanées, les affections oculaires bénignes en collyre et l’acné (effet anti-inflammatoire et forte teneur en zinc).
Les indications thérapeutiques traditionnelles mentionnées dans les médecines savantes depuis 2000 ans ont à nouveau été largement confirmées.
Du bon usage des plantes qui soignent (2018) Fleurentin J., Éditions Ouest France, 380 p. www.ethnopharmacologia.org
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