RAPPORT de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS), nouvelle convention pharmaceutique, loi Fourcade : l’officine entre dans une période « de toutes les opportunités ou de tous les dangers », estime Gilles Bonnefond, qui vient d’être élu président de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO). Après avoir occupé successivement les postes de secrétaire général du syndicat, puis de président délégué, le titulaire à Montélimar (Drôme) succède aujourd’hui à Patrice Devillers, qui ne se représentait pas. Mais ce dernier ne part pas complètement de l’USPO, puisqu’il a été nommé président d’honneur. « Le bilan de ses dix ans de présidence est largement positif, souligne Gilles Bonnefond, dans un hommage appuyé à son prédécesseur. Patrice a excellemment travaillé et a réussi à structurer notre syndicat depuis sa création en 2001. » Une page se tourne donc à l’USPO. Et une nouvelle équipe rajeunie arrive aux commandes (voir encadré). « Le score de 30 % que nous avons obtenu lors des élections aux unions régionales des professionnels de santé nous a conforté dans le paysage syndical », indique Gilles Bonnefond. Quoi qu’il en soit, le nouveau président de l’USPO sait qu’il a du pain sur la planche. D’autant qu’il ne veut pas faire de cette période préélectorale « une année blanche pour la pharmacie ».
Un avenant générique en urgence.
Il fait notamment de la signature avec l’assurance-maladie d’un nouvel avenant « générique » l’une de ses priorités. Car, pour lui, la mise en place de nouveaux objectifs de substitution permettrait d’écarter la menace de TFR dans les groupes fortement substitués. Il souhaite également poursuivre dans la voie de la simplification des tâches administratives avec l’extension de l’expérimentation de la scanérisation des ordonnances à l’ensemble des départements et à l’entrée des premiers expérimentateurs dans l’ère de la dématérialisation complète. La négociation de la nouvelle convention avec l’assurance-maladie est également un dossier important du moment. Contrairement à la version actuelle, Gilles Bonnefond veut que la prochaine convention fasse la part belle à l’aspect « métier du pharmacien », dans la lignée des nouvelles missions définies par la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST). « L’arsenal législatif existe désormais », souligne le président de l’USPO. Autre chantier ouvert, celui de l’évolution du dispositif de sécurité sanitaire français au travers des assises du médicament.
Automatiser la pharmacovigilance.
Présente dans plusieurs groupes de travail, l’USPO entend faire des propositions. La première, automatiser la déclaration de pharmacovigilance en l’intégrant dans le logiciel métier de l’officinal ; la deuxième, associer les médecins et les pharmaciens aux plans de gestion de risque (PGR) des médicaments, qu’ils prescrivent ou délivrent. En ce qui concerne l’évolution de l’économie de l’officine, Gilles Bonnefond rappelle que « l’enjeu est de trouver une rémunération complémentaire à la marge et non à la place ». « La marge commerciale n’est peut-être plus adaptée, mais elle stabilise le réseau, estime-t-il. La latitude est étroite. Tout changement doit se faire par petites touches, au risque qu’il y ait de la casse dans le réseau. » En clair, le président de l’USPO ne partage pas les solutions envisagées par le groupe PHR (voir page 2). Pour lui, l’évolution du mode de rémunération, passe aussi par l’exemption des pharmaciens de la TVA lorsqu’ils réalisent des prestations intellectuelles, comme des entretiens pharmaceutiques ou des actes de coordination. La préparation des doses à administrer (PDA) ne devrait pas non plus, selon lui, être soumise à la TVA. Gilles Bonnefond affirme enfin qu’il continuera à travailler au développement de la médication officinale et à sa prise en charge par les organismes complémentaires, et restera mobilisé contre les ruptures d’approvisionnement en médicaments (voir « le Quotidien » du 28 mars). « Il y a de gros challenges devant nous, souligne le président de l’USPO. Ce ne sera pas un mandat facile. Il faudra réussir l’évolution du métier. »
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion