SELON la jeune titulaire Sophie Alexandris, associée à un pharmacien du groupement installé à Bordeaux, les premiers résultats dépassent les prévisions les plus optimistes. « Notre étude de marché avait laissé présager de bons chiffres. Mais là, ils sont encore meilleurs », indique la pharmacienne d’origine méridionale qui s’est rapidement transformée en normande d’adoption militante.
Depuis la reprise de l’officine, un grand nombre de ses confrères sont venus jeter un œil, ès qualités ou incognito, aux 153 m2 et aux quelque 20 000 références proposées par la nouvelle adresse à bas coût de la capitale normande. Il y a certes quelques manquants, notamment dans la section vétérinaire. « Il faut bien faire des choix au démarrage. » Mais comme elle a suivi une spécialisation en pharmacie vétérinaire lors de ses études à Marseille, Sophie Alexandris a bien l’intention de monter, à terme, un rayon exemplaire. En revanche, elle déclare n’envisager aucune diversification, notamment vers les lunettes. « Ce n’est pas mon métier et il faut rester dans ce que l’on connaît », assure-t-elle.
Une notoriété vite acquise.
La pharmacie jouit déjà d’une notoriété spontanée non négligeable. Rouen est une ville portuaire d’échanges. En très peu de temps l’officine « est devenue une vedette incontournable du tissu officinal rouennais. Et l’on a vu fleurir, dans les rues de Rouen, quelques vitrines d’officines qui essayent de se battre sur le terrain des prix. Nous pouvons, pour notre part, proposer des tarifs équivalents grâce à nos fournisseurs », explique un titulaire installé en centre-ville de Rouen. Il développe : « Nous n’avons pas la même politique commerciale, nous ne faisons pas de dumping sur la para, mais nous accompagnons nos clients avec des conseils de professionnels de santé. »
Et ce confrère de regretter le surcroît de publicité injustifiée qui a accompagné l’ouverture de cette officine. « Il faut arrêter de prendre Lafayette pour un épouvantail. Je pense au contraire que son effet sera extrêmement faible sur nos activités. Pour le moment nous ne voyons aucun impact sur notre chiffre d’affaires », conclut-il. Un avis partagé par une autre titulaire, elle aussi installée dans un quartier à forte concentration de population : « beaucoup de bruit pour pas grand-chose », résume-t-elle.
Un discounter peut en cacher un autre.
Spécialiste des cessions de fonds de pharmacies dans le grand Ouest, Gilles Andrieu, du cabinet Espace, est un observateur au regard acéré. « L’arrivée de Lafayette à Rouen n’est qu’un épiphénomène. Il ne devrait pas trop déstabiliser les équilibres actuels, pourtant déjà difficiles », explique-t-il en substance. Mais la réussite de ce groupement pourrait peut-être donner à d’autre l’idée d’attaquer le marché normand et ce serait le début d’une autre histoire dont les conséquences sont difficilement mesurables pour le moment.
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