Une étude compile 16 méta-analyses

Le sport, plus fort que les médicaments ?

Publié le 21/10/2013

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« LE SPORT, c’est bon pour la santé ». Voilà qui n’est pas très nouveau, me direz-vous. Pourtant, contre toute attente, cette vérité partagée manque cruellement de preuve scientifique. Dans ce contexte, l’étude récemment parue dans le « British Medical Journal » est un petit événement dans le monde de l’evidence based medecine (médecine fondée sur les preuves). Les chercheurs des universités américaines Harvard et Stanford, aidés de Britanniques de la London School of Economics, ont d’abord confirmé le constat : celui de la quasi-absence de données sur l’efficacité comparée de l’exercice physique et des médicaments dans la prévention de la mortalité. À ce jour, seuls quelques rares essais avaient permis de démontrer les bénéfices apportés par le sport dans le cadre de la prévention secondaire de la maladie coronarienne, ou dans la réadaptation post-accident vasculaire cérébral, le traitement de l’insuffisance cardiaque ou encore la prévention du diabète. L’idée des scientifiques en quête de preuve a été de compiler les résultats de 16 méta-analyses. Celles-ci incluaient 305 essais contrôlés randomisés avec 339 274 participants. Un jogging matinal à la place du comprimé quotidien ? Pourquoi pas, concluent les auteurs. Dans certains cas, précisent-ils, les résultats obtenus suggèrent que la pratique régulière d’un sport est aussi efficace que les traitements courants. Et même mieux. Dans le cas de la réadaptation après un accident vasculaire cérébral l’activité sportive surpasse en efficacité tous les médicaments. Au contraire, dans le cas particulier de l’insuffisance cardiaque, les diurétiques restent nettement plus performants en terme de prévention de la mortalité que la fréquentation des salles de sport. Si les bienfaits de l’activité physique se trouvent globalement confortés par cette « méga étude », la pharmacologie semble avoir encore de beaux jours devant elle.

› D.D.