NE CHERCHEZ PAS, la star du Salon de Genève, c’est lui. Et il est Français ! Kadjar a déjà mis une grosse pression sur ses rivaux, présents et annoncés sur la toile. Présentation statique en grande pompe, vidéos, photos, réseaux sociaux, Renault a déplié le tapis rouge pour le grand frère du Captur, commercialisé l’été prochain.
À Genève, on va pouvoir admirer, toucher, détailler sous tous les angles la nouvelle petite merveille. Petite ? Pas vraiment. Car le sculptural Kadjar (Kad comme quad et Jar comme jaillir), assemblé dans l’usine de Palencia en Espagne et produit dès l’an prochain à Wuhan, en Chine, affiche la longueur respectable de 4,45 m, soit 8 cm de plus que le Qashqai qui l’a inspiré.
Kadjar émarge dans la catégorie des crossover ou SUV. Sans eux, bien des constructeurs crieraient misère. Certains mettraient même peut-être la clé sous la porte. Un véhicule sur cinq vendus dans le monde est un SUV. En Europe, ces véhicules hauts sur pattes représentent près d’un quart des ventes (23 %). En Chine, où le marché est passé de 600 000 à 22 millions de véhicules en 15 ans, la part est encore supérieure (26 %). Impossible d’échapper au tsunami crossover. Il emporte tout sur son passage, y compris les berlines traditionnelles et même les monospaces.
On comprend mieux l’appétence des constructeurs pour ce type d’engin. Renault, comme PSA, a longtemps snobé le crossover, pensant qu’il ne résisterait pas à l’épreuve du temps. Les scores réalisés par le Captur, le Juke, le 2008, le C4 Cactus et le Mokka, pour ne citer qu’eux, démontrent à l’envi que le SUV n’est pas un caprice ou un phénomène de mode éphémère mais colle à un besoin. Besoin de se singulariser pour mieux exprimer sa personnalité ? Qui sait ? Modularité, désir d’évasion, sentiment de sécurité décuplé, grâce à une garde au sol surélevée et une vision panoramique bonifiée, participent à ce triomphe.
L’arrivée du Kadjar ne fait donc qu’entériner un état de fait. Outre la plateforme CMF commune à Renault et à Nissan, il partage avec son éminent cousin asiatique certains composants de la planche de bord, les moteurs et les boîtes mécaniques.
Jaloux de ses prérogatives, il aura toutefois l’exclusivité des blocs 1,2 l TCE 130 ch et 1,6 l TCE 200 ch, ainsi que la boîte EDC double embrayage (CVT chez Nissan). Les versions 4X2 seront par ailleurs livrables avec l’Extended Grip proposé sur le Captur Helly Hansen et le Scenic XMOD. Au menu, figurent également la connectivité R Link 2, l’éclairage full LED.
Kadjar sera bien entouré en Suisse. Mazda présentera en effet une variante du CX 5, le CX3, Honda un tout nouveau HRV et Suzuki son Vitara reconditionné en SUV.
Les champions du groupe PSA.
Une fois n’est pas coutume, Peugeot la jouera plus modeste. Il est vrai que le lion a énormément donné de sa personne depuis quelques années. En attendant le lancement, en 2016, d’un 3008 conçu sur la plateforme EMP2, Sochaux présente sa 308 GT, un Partner entièrement revisité et surtout une 208 restylée au niveau de la face avant, équipée de LED, livrable en finition GT Line, le tout assorti à une boîte automatique 6 d’origine nipponne (Aisin), ainsi qu’à des moteurs 3 cylindres essence Pure Tech 110 ch et 1,6 l Blue HDI 75, 100 et 120 ch.
Chez Citroën, où l’on s’apprête à fêter le 50 millionième exemplaire vendu depuis 95 ans, le clou du spectacle est constitué par le Berlingo Multispace et son concept loisirs « Mountain Vibe », typé baroudeur. Une gamme C4 rafraîchie ainsi qu’un C3 « Black Top » complètent le dispositif.
Enfin, chez DS, désormais libéré de la tutelle Citroën – au moins en apparence –, la DS5 exhibe une silhouette façonnée autour d’une calandre verticale ceinte de projecteurs Xénon LED. Cette version très Premium adopte également un poste de conduite, composé de deux consoles centrales où sont concentrées l’ensemble des fonctions, parmi lesquelles le « new mirror screen », qui permet de dupliquer les informations contenues dans un smartphone. En appui à ces modifications, la DS5 est équipée d’un système de géolocalisation, d’une surveillance de l’angle mort, de clignotants à effet défilant et d’un toit vitré en quatre éléments.
Un arsenal auquel s’ajoutent deux moteurs Blue HDI 120 et 180 ch et un 1,6 l THP essence 165 ch marié à la boîte automatique 6 du groupe. L’Hybride diesel 4, 200 ch, conserve pour sa part la vieille boîte robotisée. Un simple hors-d’œuvre, avant l’arrivée d’un SUV DS3 qui devrait contribuer à installer définitivement DS dans l’univers du haut de gamme.
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