Le régime social des indépendants (RSI), auquel les pharmaciens d’officine sont rattachés, subit actuellement de nombreuses critiques. Lundi, sur la radio France Bleu, le député UMP du Vaucluse Julien Aubert a ainsi pointé des dysfonctionnements dans le traitement de nombreux dossiers et un problème structurel entraînant une forte augmentation des cotisations. Ce qui, selon lui, « a pu gravement handicaper un certain nombre d’entreprises qui se sont retrouvées avec des rappels de dizaines de milliers d’euros ». Pour Julien Aubert, le fonctionnement du RSI doit donc être revu et corrigé. Avec 110 autres députés, il demande la création d’une mission d’information afin d’évaluer le dispositif et proposer des améliorations.
Dans un article publié hier sur le site de la « Tribune.fr », Christian Person, P-DG fondateur du groupe Umalis, estime carrément que le RSI est « un cauchemar ». « Le gouvernement doit intervenir sans attendre, affirme-t-il. D’abord, pour réformer en profondeur le régime social des indépendants parce que la situation n’a pas progressé d’un iota depuis des années. Enfin, parce qu’il n’est pas socialement acceptable de ne pas répondre à des protestations continues, des manifestations de plus en plus grandes, des plaintes de plus en plus nombreuses, des courriers de plus en plus longs, des procès de plus en plus révélateurs et… des suicides. » À ses yeux, « c’est bien la question du monopole de la Sécurité Sociale que pose la crise du RSI ».
Dans le même temps, une pétition en ligne appelle à la dissolution de « cet organisme incompétent et dangereux ». « Il faut des mesures immédiates et sans délai, car chaque jour des entreprises licencient et ferment leurs portes », argumentent les signataires.
Dans un récent communiqué, le conseil d’administration de la caisse nationale du RSI répond aux détracteurs du régime. Il tient à rappeler que « le régime a dû faire face à la fin de la décennie précédente à de graves dysfonctionnements qui ont pénalisé le service rendu aux cotisants », mais que « grâce à la mobilisation de ses administrateurs et de ses agents, il a progressivement trouvé les solutions pour normaliser les procédures de recouvrement conduites conjointement avec les URSSAF ». Les administrateurs considèrent toutefois que ce simple rétablissement de la situation « n’est pas suffisant ». Aussi assurent-ils faire « régulièrement des propositions pour poursuivre la simplification et la modernisation des procédures de recouvrement, améliorer la protection sociale des travailleurs indépendants et la qualité de service, par exemple en matière d’accueil téléphonique ». À suivre.
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