Comme pour toute maladie chronique, une prise en charge ne peut être optimale sans une éducation thérapeutique adaptée. Les mesures hygiénodiététiques doivent être expliquées et tenir compte des comorbidités fréquemment associées, notamment le diabète et les dyslipidémies. Il est en effet bien établi que la goutte est associée à une augmentation du risque cardiovasculaire.
Les patients doivent être bien informés de la nécessité de traiter les accès aigus de goutte le plus rapidement possible (colchicine per os et/ou AINS). La colchicine est un médicament à marge thérapeutique étroite. Des variations de sa concentration dans l’organisme peuvent être à l’origine d’effets toxiques et il n’existe pas à ce jour d’antidote spécifique. Suite au signalement par l’ANSM de cas d’effets indésirables graves liés à un surdosage en colchicine, un nouveau schéma posologique a été récemment élaboré visant à réduire la dose de charge lors d’une initiation de traitement. La dose maximale de colchicine par prise est de 1 mg et les prises doivent être réparties dans la journée. Les posologies quotidiennes doivent être dégressives : 3 mg au maximum le premier jour, 2 mg les deux jours suivants, puis 1 mg à partir du 4e jour. L’ANSM a aussi rappelé l’importance de respecter les contre-indications (insuffisant rénal ou hépatique sévère) et les interactions médicamenteuses de la colchicine (pristinamycine, macrolides,..). Dans ce contexte, les patients doivent bien connaître les signes précoces d’une intoxication, nécessitant de consulter un médecin immédiatement : douleurs abdominales, diarrhée profuse, nausées et vomissements. Une diminution de la posologie ou un arrêt de traitement est alors envisagé.
Dans les cas sévères ou en cas de contre-indications à ces médicaments, le médecin peut être amené à envisager un traitement anti-IL1 (Ilaris®...). Mais une infection en cours constitue une contre-indication aux agents anti-IL1… Il faut aussi veiller à respecter un intervalle de 3 mois entre les deux injections.
Enfin, lorsque la décision est prise d’instaurer un traitement de fond (hypo-uricémiant), il convient de bien expliquer le pourquoi et les enjeux de cette option thérapeutique qui est à vie, débutée sous couverture de colchicine pendant au moins 6 mois.
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