Le cancer broncho-pulmonaire (CBP) se situe au 2e rang des cancers chez l'homme et au 3e rang chez la femme, avec un écart entre les deux sexes qui se resserre. Alors que l’incidence du cancer du poumon diminue, chez l’homme et que la mortalité est en baisse, ce n’est pas le cas chez la femme. Ce phénomène est essentiellement lié à l’augmentation de la consommation tabagique des femmes.
Message à faire passer chaque fois que possible dans nos officines : le tabagisme est responsable de 8 CBP sur 10. Il existe un parallélisme strict entre l’importance du tabagisme actif (âge du début et durée) et le risque de survenue d’un CBP. Le tabagisme passif augmente quant à lui, de 30 % le risque de CBP chez le conjoint du fumeur et il est responsable de 25 % des CPB des non-fumeurs. À noter que pour les 15 % de non-fumeurs, les causes sont notamment liées à des expositions professionnelles (amiante) ; il existe aussi des prédispositions génétiques non identifiées à ce jour…
Le CBP est malheureusement dans la majorité des cas diagnostiqués à un stade localement avancé ou métastatique. Les symptômes révélateurs ne sont pas spécifiques, ils apparaissent tardivement. Le poumon et les bronches, « ça ne fait pas mal »… À l’officine, nous devons être vigilants. Tout symptôme fonctionnel respiratoire, quelle que soit sa gravité, quelle que soit sa nature, doit attirer notre attention, notamment chez un patient (ex)tabagique de plus de 40 ans, et nous amener à conseiller une consultation médicale. À noter que s’il n’y a pas, aujourd’hui, de dépistage organisé du cancer du poumon, des équipes s’intéressent à l’opportunité de dépister des personnes à haut risque (fortement exposées au tabac ou atteintes d’une bronchopneumopathie chronique obstructive ou exposées à un risque professionnel) par un scanner annuel à faible irradiation. Mais il reste beaucoup de questions sur les limites de cette technique : risques liés à l’irradiation, à un sur-diagnostic (« faux positifs »), coût, problèmes organisationnels,
Fort heureusement, la recherche en cancérologie pulmonaire a fait des progrès considérables ces dernières années, notamment dans la recherche de nouvelles cibles et de combinaisons de traitements et la personnalisation des protocoles en fonction de la carte d’identité moléculaire de chaque tumeur. Un grand pas a été franchi avec la démonstration du bénéfice de l’immunothérapie pour tous les patients en situation métastatique dans le contexte des associations avec la chimiothérapie et les thérapies ciblées.
Mais deux mots-clés restent d’actualité : lutte contre le tabagisme et diagnostic précoce.
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