Le point de vue de l'UTIP

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Publié le 01/10/2018

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Sur le sol français, on dénombre environ 16 000 espèces de champignons. Chaque année, de nombreuses intoxications dues aux champignons sont déclarées, certaines pouvant laisser de graves séquelles, voire être mortelles (atteinte hépatique) en l’absence de traitement. Toutes les régions sont concernées par ces intoxications. De manière générale, l'ingestion de champignons contenant des toxines est le plus souvent accidentelle et se produit en raison de confusions avec des champignons comestibles ou de connaissances insuffisantes sur les champignons dangereux. Dans la majorité des cas, les intoxications correspondent à un « syndrome phalloïdien », causé par des amanites (amanite phalloïde, amanite vireuse…), des petites lépiotes ou des galères et caractérisé par des signes digestifs survenant en moyenne 10 heures à 12 heures après la consommation de champignons.

Il est important de rester vigilant, que l’on soit « connaisseur » ou que l’on pratique la cueillette ponctuellement. La Direction générale de la Santé (DGS) et l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) réitèrent à chaque saison leurs conseils à respecter impérativement. Ils recommandent notamment, en cas de doute, de faire identifier la récolte par un pharmacien ou un membre d’associations et/ou de sociétés de mycologie avant toute consommation et de photographier la cueillette avant cuisson, ce qui permet au centre antipoison, en cas d’intoxication, d’identifier le champignon. L’attention est aussi attirée sur le fait qu’il ne faut jamais proposer de champignons cueillis à de jeunes enfants.

Il convient de rappeler que le pharmacien est le seul professionnel de santé à bénéficier d’un apprentissage en mycologie durant son cursus universitaire. Il est reconnu historiquement pour ses compétences mycologiques. Mais les connaissances doivent s’entretenir et s’enrichir. Le pharmacien, dans ce domaine aussi, ne doit pas négliger son obligation de formation continue, afin de remplir, de façon optimale, son rôle de prévention en santé publique face aux demandes d’identification de champignons.