L'insuffisance veineuse chronique est fréquente ; ses complications peuvent être graves. Pourtant, elle est souvent mal connue des patients qui ne réalisent pas toujours l’intérêt des traitements.
Pour nous à l’officine, il est important de l’identifier. Nous devons avoir en tête quatre questions clés pour lesquelles les réponses positives du patient attribuent à chacune un point : lourdeur, pesanteur ou sensation de gonflement ? Phlébalgie, prurit ? Aggravation par la chaleur, diminution par le froid ? Pas d’aggravation à la marche ? Si le score est supérieur à 2, le lien douleur rapportée par le patient et maladie veineuse chronique est hautement probable, mais au moindre doute, une consultation médicale est nécessaire afin d’éviter toute confusion avec une autre affection ou de ne pas passer à côté d’une contre-indication à la compression.
Le seul traitement validé permettant de soulager les symptômes de l’insuffisance veineuse superficielle reste, à ce jour, la compression médicale, c’est-à-dire celle exercée par un tissu élastique (au long terme, par les bas-jarrets, les bas-cuisses et les collants), à ne pas confondre avec la contention qui, elle, est exercée par un tissu inélastique qui n’agit pas lorsque les jambes sont au repos. La compression médicale permet notamment de réduire le calibre des vaisseaux, de restaurer la continence valvulaire et de diminuer l’œdème : elle agit sur les douleurs et les œdèmes et freine l’évolution de la maladie.
Pour être pleinement efficace, les articles de compression doivent être portés chaque jour, même en période caniculaire (!), ce dont le patient n’est pas toujours conscient et qu’il convient de lui rappeler… On peut lui préciser que la stase veineuse et les œdèmes tiennent « plus chaud » que les bas et que les fournisseurs proposent différentes textures de plus en plus souvent adaptées aux saisons !
À nous de procéder avec soin aux mesures initiales et à chaque renouvellement pour que l’article de compression soit toujours bien adapté aux besoins du patient. Il convient aussi de vérifier que ce dernier sait bien enfiler le bas ou la chaussette de compression, après avoir talqué le talon, et procède à un lavage soigneux sans oublier, le cas échéant, de dégraisser régulièrement la bande auto-fixante d’un bas-cuisse avec un coton imbibé d’alcool.
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