La contraception orale est théoriquement efficace à 99,7 % mais, en pratique en France elle n’est que de 97,6 %. Les échecs contraceptifs dus à une mauvaise observance sont l’une des principales causes de recours à l’IVG. Depuis 2000, on assiste à une augmentation de l’utilisation de la contraception d’urgence, sans qu’il y ait pour autant de changement au niveau des pratiques contraceptives ou une diminution des IVG. Nous devons donc renforcer nos messages, notamment souligner que l’échec d’une méthode de contraception est lié non seulement à une mauvaise utilisation mais aussi au choix d’une méthode inadaptée aux conditions de vie et de sexualité, les deux phénomènes étant d’ailleurs liés.
Il convient aussi de ne pas négliger les risques d’interactions médicamenteuses avec les contraceptifs hormonaux quelle que soit la voie d’administration. La plupart de ces interactions conduisent à une diminution de l’efficacité contraceptive (médicament inducteur enzymatique). Se méfier aussi de certaines plantes et compléments alimentaires. Le millepertuis provoquant une diminution importante des concentrations en principe actif, sa contre-indication est ainsi pleinement justifiée avec les contraceptifs hormonaux.
Contrairement à une idée reçue toujours en circulation, il n'a pas été démontré de réduction de l’efficacité contraceptive du DIU au cuivre lors de la prescription associée d’un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS). Ainsi, une contraception par DIU au cuivre ne contre-indique pas un traitement chronique ou ponctuel par AINS. Par contre, les données concernant l’association glucocorticoïdes au long cours et DIU au cuivre sont trop limitées pour pouvoir conclure…
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