Les médicaments de substitution aux opiacés introduits dès 1995, ont contribué, avec la distribution de matériel d’injection stérile, à réduire la transmission du VIH et du virus de l’hépatite C parmi les usagers de drogues par voie injectable. Ils ont aussi permis de diminuer la mortalité par overdose d’opioïdes. Dès lors que leur prescription, faite au cas par cas, s’intègre dans un processus global d’accompagnement, de suivi médicopsychologique et socio-éducatif et de réinsertion de la personne dépendante, ils contribuent à améliorer l’état de santé des personnes dépendantes aux opioïdes.
Les dernières études évaluent à environ 185 000 le nombre de personnes traitées par un médicament de substitution aux opiacés. Pour 162 000 d’entre elles, la dispensation a lieu en pharmacie d’officine et en CSAPA pour 23 000. La population remboursée de ces traitements est essentiellement masculine (environ les trois quarts). Elle a vieilli de plus de 4 ans entre 2011 et 2017. L’âge moyen des patients est de 40,5 ans en moyenne.
Malheureusement, les médicaments de substitution aux opiacés peuvent faire l’objet de trafics et de revente hors prescription, d’administration détournée par voie intraveineuse, nasale ou fumée, ou de consommation en association avec des substances psychoactives, avec des risques parfois mortels. Les usages non conformes aux prescriptions concernent non seulement la buprénorphine haut dosage mais aussi la méthadone. Cette situation a conduit nos autorités de santé à mettre en place un certain nombre de mesures (conditions de prescription et de dispensation particulières, suivi continu en addictovigilance) pour réduire ces risques. Ces mésusages ne sauraient remettre en cause l’efficacité des médicaments de substitution aux opiacés lorsqu’ils sont pris correctement.
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