S’il est vrai que le microbiote intestinal est celui qui concentre le plus de recherches, il ne faut pas pour autant négliger le microbiote buccal qui s’organise surtout en biofilms qui adhèrent aux dents, à la langue ou à l’intérieur des joues. À noter que les dents correspondent à la seule surface non desquamante du corps humain, offrant ainsi une occasion unique pour la formation d’un biofilm persistant. Bien que ne représentant que 1 % du contenu bactérien retrouvé dans le côlon, la cavité buccale est concernée par une diversité de plus de 350 espèces de bactéries. Cet écosystème peut se déséquilibrer (dysbiose), notamment à cause d’une baisse du flux salivaire dont un des rôles est de “nettoyer” la bouche, d’une mauvaise hygiène buccodentaire et d’un mode de vie inapproprié (mauvaises habitudes alimentaires,…). Les messages auprès de la population sont à renforcer…
Mais la dysbiose n’est pas suffisante pour expliquer la fréquence et la sévérité des parodontopathies. Des interactions complexes entre les médiateurs de la réponse immunitaire et le biofilm sont des prérequis indispensables à l’évolution vers une parodontite. Différents facteurs comme l’inflammation in situ, le stress, les maladies métaboliques ou le tabagisme sont également impliqués. Autant de constats qui doivent nous mener à renforcer nos conseils auprès de certaines populations. Ainsi, l’arrêt du tabac doit faire partie du traitement en parodontie. Chez la personne âgée, la sénescence des tissus parodontaux à laquelle s’ajoutent souvent les effets indésirables de certains traitements médicamenteux est des facteurs aggravants de parodontopathies. Concernant le patient diabétique, il convient d’avoir en mémoire que le diabète peut favoriser ou aggraver des lésions buccales ; en sens inverse, la présence d’une parodontopathie peut influencer le contrôle de la glycémie et augmenter l‘insulinorésistance… Le traitement de la maladie parodontale permettrait de réduire le taux d’hémoglobine glyquée de 0,4 % chez les patients diabétiques de type 2 ainsi que l’incidence des affections cardiovasculaires associées.
Maintenir une flore buccale compatible avec une bonne santé parodontale n’est certes pas toujours aisé, mais elle passe toujours par le contrôle de la plaque dentaire et une bonne hygiène orale, encore trop négligés, notamment chez les personnes à risques.
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