Des études récentes soulignent que seulement 20 % de la population ont une idée de ce qu’est la BPCO et moins d’un tiers en connaissent son lien avec le tabagisme, facteur de risque principal. Ceci est particulièrement préoccupant au regard de la prévalence et du fardeau élevé de cette maladie.
80 % des patients ignorent leur maladie dont le diagnostic est souvent porté lorsqu’elle est à un stade avancé. La BPCO reste méconnue et/ou négligée alors que selon l’OMS, elle représenterait la 3e cause de décès en 2020… Mieux faire connaître la BPCO et ses symptômes pourrait permettre une meilleure prise en charge et un renforcement de la lutte contre le tabagisme. Nous pouvons à l’officine y contribuer.
La BPCO, comme le cancer du poumon et l’infarctus du myocarde, a longtemps été considérée comme une maladie presque exclusivement masculine. Actuellement, la dynamique d’évolution de ces maladies est devenue extrêmement préoccupante chez la femme. Ainsi, entre 2002 et 2012, l’incidence des hospitalisations pour exacerbation d’une BPCO a doublé chez la femme (augmentation de 30 % chez l’homme). Sans surprise, l’augmentation du tabagisme féminin s’est traduite par une augmentation de la morbimortalité liée au tabac ! Ce sont les femmes de 45-64 ans qui sont le plus impactées alors que la prévalence du tabagisme est passée dans cette tranche d’âge de 21,5 % en 2000 à 30,8 % en 2017… Des chiffres à méditer et des messages à faire passer auprès de notre patientèle féminine…
Enfin, il convient de souligner ici notre rôle pour optimiser la bonne observance des traitements et la technique de prise des médicaments par inhalation. Toute erreur à ce niveau diminue, voire annule, la quantité de médicament effectivement délivré au niveau des poumons et augmente le risque d’exacerbation…
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