Le cancer du rein vient au 7e rang chez l’homme, et au 9e rang chez la femme, soit environ 2 % de l’ensemble des cancers. Sa prévalence est maximale entre 60 et 80 ans. Les manifestations urologiques comprennent une hématurie (favorisée par la prise d’anticoagulants et d’antiagrégants), une douleur lombaire (facteur de mauvais pronostic), une masse lombaire palpable (tumeur volumineuse).
À un stade avancé (métastatique), l’attention est attirée par des signes généraux : altération de l’état général, asthénie, amaigrissement, anorexie. Les localisations secondaires les plus fréquemment rencontrées sont principalement le poumon, puis le foie, les os, le cerveau, la surrénale et le rein controlatéral. Des syndromes paranéoplasiques sont également possibles (signes cliniques en rapport avec la tumeur, disparaissant après l’ablation de celle-ci) : hypercalcémie liée à une hyperproduction de PTHrP - parathyroid-hormone-related protein - par la tumeur primitive ou, éventuellement, par une métastase ; hypertension artérielle, expliquée par une augmentation du taux de rénine plasmatique ; polyglobulie liée à une hypersécrétion d’érythropoïétine ; fièvre au long cours. Le cancer du rein à cellules claires (80 % des patients) est reconnu depuis longtemps comme une tumeur maligne hypervascularisée, suggérant une importante néoangiogenèse tumorale en son sein. Les trois protéines VEGF, VEGF-R et mTOR sont les cibles des médicaments développés dans le traitement du cancer du rein métastatique.
Le bévacizumab-Avastin est un anticorps monoclonal anti-VEGF administré par voie intraveineuse. Le temsirolimus-Torisel et l’évérolimus-Afinitor sont des inhibiteurs enzymatiques de l’activité sérine/thréonine kinase de la protéine mTOR et s’administrent respectivement par voies IV et orale. La cible préférentielle de l’axitinib-Inlyta, du cabozantinib-Cabometyx, du pazopanib -Votrient, du sunitinib-Sutent et du sorafénib-Nexavar est l’inhibition de l’activité tyrosine kinase du récepteur au VEGF. D’autres cibles thérapeutiques sont également concernées et peuvent expliquer les différences dans l’efficacité et surtout les toxicités induites par ces traitements. Ajoutons l’arrivée récente des produits d’immunothérapie, capables de lever l’inhibition immunitaire empêchant l’organisme de détruire les cellules tumorales.
Le nivolumab (administré en perfusion IV) est un anticorps monoclonal humain anti-PD1 qui, en se fixant sur sa cible, interrompt la liaison avec son ligand PD-L1 et permet ainsi de restaurer l’activation du lymphocyte T et de détruire la cellule tumorale. La première ligne de traitement est actuellement fondée sur un inhibiteur tyrosine kinase du VEGF, le pazopanib ou le sunitinib. La durée médiane d’efficacité est d’environ 11 mois. Une immunothérapie par nivolumab ou un autre inhibiteur du VEGF (axitinib ou cabozantinib) peuvent être utilisés en deuxième ligne. D’autres médicaments (inhibiteurs de mTOR ou inhibiteurs du VEGF) sont disponibles pour les lignes ultérieures, si l’état général le permet.
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