Le patient type

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Publié le 04/04/2019

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Tout comme la douleur, le prurit est un symptôme subjectif. Des lésions cutanées visibles ne sont pas toujours présentes et les démangeaisons peuvent être en relation avec une vaste gamme d’affections systémiques.

L’interrogatoire doit faire préciser les caractéristiques du prurit (localisé ou diffus, sévérité, circonstances déclenchantes, horaires de survenue, évolution – aiguë, paroxystique ou chronique -, retentissement), les antécédents, l’éventuel caractère collectif du prurit, les traitements en cours et les signes d’une maladie générale.
L’examen clinique commence par la recherche de lésions dermatologiques, parfois discrètes, comme des sillons siégeant au niveau des poignets et des espaces interdigitaux évoquant une gale. Des lésions secondaires au grattage (excoriations, lichénification : épaississement de la peau qui prend un aspect grisâtre quadrillé) n’orientent pas vers une cause, mais peuvent être un indice de sévérité. La xérose cutanée est un facteur aggravant à toujours prendre en compte.

Enfin, le médecin recherchera des adénopathies périphériques ou une hépatosplénomégalie. En cas de prurit sine materia (absence d’atteinte cutanée, sauf éventuellement des lésions dues uniquement au grattage), un bilan paraclinique est presque toujours nécessaire mais doit rester orienté par la clinique. Si la cause n’est pas retrouvée, une réévaluation régulière est recommandée (hémopathie?),
La prise en charge doit privilégier, si possible, un traitement étiologique (par exemple : antiparasitaire, antipsoriasique).
En l’absence d’élément d’orientation, le traitement sera symptomatique, avec un recours fréquent aux dermocorticoïdes en cure courte, ainsi qu’aux anti-H1.
Des mesures complémentaires simples sont recommandées : toilette à l’eau tiède, douches brèves (contrairement à la douleur, les symptômes sont le plus souvent aggravés par l’eau chaude et soulagés par l’eau froide), utilisation de savons surgras ou alcalins, port de vêtements larges en privilégiant le coton (laine et nylon sont irritants).
L’application d’un émollient est primordiale après la toilette, et peut être répétée dans la journée.