La consommation régulière de tabac est la 1re cause de mortalité et de morbidité évitables en France, par cancers, maladies cardiovasculaires, bronchopneumopathies chroniques obstructives et infections bronchopulmonaires ; chez les fumeurs eux-mêmes mais aussi chez les fumeurs passifs. Trois méthodes pour arrêter de fumer sont reconnues comme efficaces : les traitements substitutifs nicotiniques, les thérapies comportementales et cognitives, et les traitements qui agissent sur le système nerveux central (bupropion LP et varénicline). D’autres méthodes comme l’utilisation de la cigarette électronique, l’hypnose ou encore l’acupuncture peuvent être utilisées par certains. Cependant, l'efficacité de ces dernières n’est pas actuellement reconnue.
L’objectif doit être un sevrage total et prolongé du tabagisme, mais des stratégies de réduction progressive peuvent être également efficaces.
Une mesure du degré de dépendance physique à la nicotine doit être réalisée (test de Fagerström) avant la tentative du sevrage, afin d’adapter la stratégie à l’intensité de celle-ci ; si possible complétée par une mesure du souffle (spiromètre électronique) pour détecter une éventuelle BPCO.
Toutes les études montrent que sans aide au sevrage tabagique, le taux de rechute est extrêmement élevé, de l’ordre de 95 % à 6 mois. Risque très significativement diminué notamment avec les médicaments. S’agissant de la femme enceinte, le sevrage tabagique doit être proposé dès que la grossesse est avérée, et tout au long de celle-ci. En effet, le tabagisme maternel pendant la grossesse, est un facteur de risque de grossesses extra-utérines, d’avortements spontanés, de prématurité, de retard de croissance intra-utérine, d’hématome rétro-placentaire, voire de mort fœtale in utero.
La thérapie cognitivo-comportementale est recommandée en première intention. En cas d’échec, les substituts nicotiniques sont utilisables (de préférence) après le 6e mois de grossesse (en pratique, cela dépend de l’intensité de la dépendance à la nicotine et de la décision du médecin) et toujours sous contrôle médical. Les patchs, gommes, comprimés, inhaleurs… sont autorisés durant la grossesse depuis 1997. Quant au bupropion, il est déconseillé.
En cas d'utilisation d’une forme orale d’un substitut nicotinique chez la femme allaitante, il est préférable de prendre le produit juste après la tétée et non avant celle-ci (moindre concentration en nicotine du lait).
Un message important à diffuser sans se lasser à tous les candidats à l’arrêt : plusieurs tentatives peuvent être nécessaires avant de parvenir au but (plutôt que d’échec, mieux vaut évoquer une réussite seulement différée) et il est essentiel de faire preuve de patience et de ténacité, car les aides au sevrage tabagique doivent être souvent utilisées de manière continue durant de nombreuses semaines, voire de nombreux mois.
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