La rhinoconjonctivite allergique est une manifestation de pollinose. Les symptômes classiques sont représentés par une rhinorrhée, une congestion/obstruction nasale, un prurit, des éternuements et une anosmie. Les éternuements en salves et le prurit nasal sont très évocateurs. Une conjonctivite est volontiers associée, avec érythème, prurit, larmoiement, sensation de corps étranger, sable dans les yeux, sécrétions, et parfois œdème palpébral. La rhinite allergique ne doit pas être confondue avec la rhinite vasomotrice, déclenchée, quant à elle, par les changements de température, à n’importe quel moment de l’année et ne s’accompagne pas de symptômes de conjonctivite ni de prurit rhinopharyngé. Dans le cadre d’un bilan allergologique, les tests cutanés doivent être réalisés au moins 5 jours après l’arrêt des antihistaminiques, en raison d’un risque de négativation. Le dosage des IgE spécifiques a peu d’intérêt en première intention, car leur sensibilité est nettement inférieure à celle des tests cutanés.
Les antihistaminiques en comprimés, voire en pulvérisations intranasales, sont habituellement efficaces ; en privilégiant les produits dits de seconde génération. Si le soulagement n’est pas obtenu avec la posologie recommandée, il faut éviter de doubler les doses ou de combiner deux antihistaminiques car l’efficacité n’augmente pas notablement alors qu’une sédation marquée peut survenir. La corticothérapie locale est plus efficace que les antihistaminiques oraux et autres molécules à administration intranasale et peut soulager aussi les symptômes oculaires. Le montélukast a une efficacité modeste, mais peut être utile en cas d’asthme associé. Le cromoglycate de sodium par voie intranasale a un bénéfice considéré comme modeste dans les études cliniques, inférieur à celui des corticoïdes et des antihistaminiques. Le lavage nasal ou oculaire avec des solutions salées peut être bénéfique. En cas de conjonctivite saisonnière, on peut recourir aux stabilisateurs de membrane de type cromones ainsi qu’à l’acide spaglumique.
On peut recourir à une cure courte de corticoïde par voie générale (maximum : 7 jours par cure et 2 cures par an), en privilégiant les produits à demi-vie courte (prednisone, prednisolone, méthylprednisolone).
Enfin, l’immunothérapie spécifique est indiquée chez les sujets (de préférence monosensibilisés) ayant une rhinite sévère dont l’origine allergique est confirmée. Elle est validée notamment pour les pollens de graminées, bouleau, olivier, ambroisie et pariétaire. Il s’agit d’un traitement de longue durée : 4 mois avant la saison pollinique et tout au long de celle-ci.
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