L’hypothyroïdie est la pathologie thyroïdienne la plus fréquente de l’adulte.
Sa prévalence (hypothyroïdie avérée) est estimée entre 0,1 et 2 % (celle des hypothyroïdies frustes serait 10 fois plus importante), avec une nette prépondérance féminine (sex-ratio : 1/5 à 8). Elle est principalement d’origine auto-immune et iatrogène, notamment secondaire aux thyroïdectomies chirurgicales. Chez l’enfant, elle est systématiquement dépistée à la naissance.
Les signes cliniques consistent classiquement en un syndrome d’hypométabolisme et une infiltration myxœdémateuse. Mais, la majorité des hypothyroïdies sont actuellement diagnostiquées à un stade infraclinique.
Le syndrome d’hypométabolisme se caractérise par des signes généraux : asthénie physique et psychique, ralentissement psychomoteur, frilosité, bradycardie.
Le ralentissement du transit intestinal entraîne une constipation.
Le myxœdème résulte de l’infiltration de la peau et des tissus sous-cutanés par une substance mucoïde, riche en polysaccharides acides. Il affecte le visage qui s’arrondit, les traits sont épaissis, les lèvres soufflées, les paupières bouffies. Les jambes sont élargies en « poteaux », les extrémités (mains et pieds) sont boudinées. La peau est froide et sèche, d’une pâleur cireuse hormis au niveau des lèvres et des pommettes volontiers érythrocyanosiques. L’infiltration muqueuse et musculaire est à l’origine de la macroglossie (augmentation du volume de la langue), d’une voix rauque et grave, d’une hypoacousie, de ronflements et d’apnées du sommeil.
Les cheveux sont secs et cassants, se raréfient, de même que la pilosité axillaire et pubienne. Les ongles sont striés et fragiles.
On peut observer des troubles de l’humeur, un état dépressif ou mélancolique, un état confusionnel voire une pseudo-démence, réversibles sous traitement.
Le dosage de TSH est prescrit en première intention. Le taux de TSH s’accroît précocement dans les hypothyroïdies débutantes. Lorsque la TSH est élevée, le dosage de T4 libre permet de confirmer le diagnostic d’atteinte primitive et d’en évaluer la profondeur. L’hypothyroïdie est qualifiée de patente si la T4 libre est abaissée, et de fruste ou subclinique si la T4 libre est normale.
Le traitement repose sur l’administration d’hormones thyroïdiennes, principalement la lévothyroxine, correspondant à la L-T4, secondairement métabolisée au niveau des tissus-cibles en L-T3, hormone biologiquement active.
Les besoins en lévothyroxine dépendent essentiellement du poids du patient : les besoins sont en moyenne 1,6 à 1,7 μg/kg/j chez l’adulte, 1,3 μg/kg/j chez le sujet âgé et 2-2,5 μg/kg/j chez l’enfant. L’état d’équilibre est atteint environ 6 semaines après l’introduction du traitement. La meilleure absorption digestive de lévothyroxine est obtenue lors d’une administration le matin à jeun, idéalement au moins une heure avant le petit-déjeuner, car la prise alimentaire réduit significativement l’absorption.
La surveillance repose sur le dosage de la TSH 6-8 semaines après le dernier changement de posologie.
Lorsque la posologie optimale a été identifiée, un contrôle de la TSH tous les 6-12 mois est suffisant.
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