La désensibilisation est un traitement de l’allergie reposant sur le principe d’une administration régulière de l'allergène auquel on est allergique. La désensibilisation concerne principalement les allergènes de type acariens et pollens mais aussi les venins de guêpe ou d’abeille et, dans une moindre mesure, les allergies aux animaux (chats, chiens) et aux moisissures. Toutes les désensibilisations ne sont pas possibles, car l’immunothérapie spécifique suppose la disponibilité d’un extrait allergénique, de préférence standardisé (c’est ainsi qu’il n’est pas possible actuellement d’être désensibilisé aux allergènes de contacts : nickel, formaldéhyde, para-phénylènediamine, lanoline…). La désensibilisation n’est pas envisageable non plus en cas d’allergie médicamenteuse. Néanmoins, il est parfois possible d’induire une tolérance immunitaire en faisant absorber au patient des doses progressives du médicament en cause ; la première devant être très faible. À l’inverse de la désensibilisation, une fois la « dose thérapeutique atteinte », elle doit être maintenue de manière quotidienne. Un processus de même nature peut être tenté en cas d’intolérances alimentaires sévères mettant en jeu le pronostic vital (arachide par exemple). Dans la désensibilisation, on administre initialement l’allergène à dose progressive. Le traitement est ensuite poursuivi pendant un certain temps en dose d’entretien.
Pour les pollens, la désensibilisation doit idéalement commencer 4 mois avant la saison pollinique et se poursuit sur toute sa durée. Pour les acariens ou les hyménoptères (abeilles, guêpes…), la désensibilisation se poursuit toute l’année.
L’objectif de la désensibilisation est de faire diminuer voire disparaître durablement les symptômes des allergies. Il s’agit donc d’un véritable traitement curatif, mais dont les résultats sont progressifs. Dès la première année de désensibilisation, environ 50 % des patients sont soulagés. Chez l’enfant, la désensibilisation limite également la survenue d’un asthme. Le traitement dure au minimum 3 ans et au maximum 5.
L’immunothérapie allergénique s’adresse prioritairement aux patients souffrant de formes modérées à sévères insuffisamment contrôlées par les traitements précédents. Elle s’adresse aussi aux patients polysensibilisés. L'injection sous-cutanée a été la méthode la plus utilisée pendant de nombreuses années.
Ces injections doivent être effectuées par un médecin. Après les injections, le patient doit absolument rester sous surveillance médicale pendant une demi-heure environ pour pouvoir traiter immédiatement toutes réactions indésirables ; au pire un choc anaphylactique. La voie sous cutanée est la seule disponible pour la désensibilisation aux hyménoptères (abeilles, guêpes…) et elle ne se pratique qu’en milieu hospitalier. Aujourd’hui, la désensibilisation par voie sublinguale est la plus répandue (70 % des traitements) pour les pneumallergènes (acariens, pollens), car moins contraignante. Dans ce cas, c'est le patient qui s’administre lui-même quotidiennement l’extrait allergénique : il verse quelques gouttes d'allergène ou dépose un lyophylisat ou un comprimé sublingual sous la langue, le matin à jeun.
Ce mode d’administration est très bien toléré. Les réactions à cette méthode sont le plus souvent locales : démangeaisons ou gonflements sous la langue en début de traitement.
L'efficacité de la désensibilisation dépend du diagnostic allergologique. En effet, comme il s’agit d’agir spécifiquement sur un allergène, il faut donc être absolument certain que cet allergène est responsable des symptômes.
Dans le cas d’une rhinite allergique, la désensibilisation prévient l’évolution vers l’asthme.
Un point important est que la désensibilisation a également un effet préventif en diminuant le risque de nouvelles sensibilisations.
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