JUSQU’À présent, on ne peut pas dire que l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS) avait fait preuve d’une grande clarté dans sa communication. La présentation de la liste des 77 médicaments et des 12 classes thérapeutiques placés sous haute surveillance a été quelque peu confuse. D’autant que tout ceci s’est fait sans concertation avec les professionnels de santé qui ont, pour la plupart, découvert cette liste dans les journaux. L’AFSSAPS en a conscience et tente de rattraper le coup. Une semaine après avoir rendu public la liste, la directrice générale par intérim, Fabienne Bartoli, vient d’adresser une lettre d’information aux professionnels de santé afin de leur expliquer la démarche de l’agence. L’occasion pour elle de rappeler que tous les médicaments font l’objet d’une surveillance de leurs effets indésirables après leur mise sur le marché. Car, « ce n’est qu’après une utilisation à large échelle (du médicament) que l’on connaît vraiment son profil de tolérance », précise Fabienne Bartoli. Elle ajoute : « Certains médicaments font l’objet d’une surveillance plus spécifique, soit parce qu’il s’agit d’une nouvelle substance active ou d’une nouvelle classe thérapeutique, soit, pour un médicament déjà commercialisé, en raison de la détection de nouveaux signaux qui nécessitent un approfondissement. » Cette surveillance spécifique peut se traduire par la mise en place d’une enquête de pharmacovigilance ou d’un plan de gestion des risques (« le Quotidien » du 24 janvier). Autrement dit, les spécialités ou les principes actifs présents sur la liste de l’AFSSAPS ne possèdent pas un caractère de dangerosité supérieur aux autres médicaments, leurs niveaux de risque étant très différents. « Le bilan publié comprend des médicaments pour lesquels la surveillance s’attache au suivi des effets en vie réelle, comme pour les vaccins, par exemple, ou au risque de mésusage comme pour la méthadone, ainsi que des médicaments pour lesquels une réévaluation du rapport bénéfice/risque est en cours au vu des signaux de risque observés », explique la directrice générale par intérim.
Pour vous aider à y voir plus clair et à mieux expliquer à vos patients dans quelle situation se trouve leur traitement, « le Quotidien » a fait le tri au sein la liste publiée par l’AFSSAPS (voir ci-dessous). À l’avenir, l’agence promet de mieux communiquer. En guise de mea culpa, Fabienne Bartoli indique ainsi que « les actualisations prochaines du bilan des médicaments sous surveillance vous seront transmises au préalable de toute publication par le canal DGS urgent ». Une adresse mail est également mise à disposition : professionnelsdesante@afssaps.sante.fr.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion