LES NÉGOCIATIONS sur l’économie de l’officine sont toujours au point mort. Et aucune chance de les voir se réouvrir avant la remise du rapport de l’IGAS* prévue pour fin avril. « Les négociations reprendront sur la base de nos propositions et des conclusions du rapport de l’IGAS », indique ainsi Philippe Besset, président de la commission Économie de l’officine de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), à sa sortie du ministère de la Santé. Avec le président du syndicat, Philippe Gaertner, ils ont en effet été reçus la semaine dernière par la directrice de cabinet de Xavier Bertrand. L’objet de la rencontre : la situation économique délicate des officines mise en exergue par le dernier rapport de l’agence de notation financière Coface, mais aussi le contenu de la lettre de mission de l’IGAS adressée par le ministre de la Santé. « Le ministère a souhaité nous faire comprendre qu’il avait bien reçu le message de la profession et qu’il comptait engager des travaux afin de trouver des pistes de solutions », commente Philippe Besset. Mais, en préambule, les pouvoirs publics ont demandé un état des lieux à l’IGAS. Quoi qu’il en soit, « l’objectif est de ne pas perdre de temps afin de boucler les négociations avant l’été et de traduire les propositions dans le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2012 », espère le président de la commission Économie.
Le président délégué de l’Union des syndicats de pharmaciens d’officine (USPO), Gilles Bonnefond, qui a rendez-vous demain au ministère de la Santé, se montre davantage impatient. « La situation économique actuelle est tellement grave que l’on ne peut pas se permettre d’attendre le rapport de l’IGAS pour entamer des négociations », estime-t-il. Pour lui, ce rapport sera utile pour envisager une évolution de la profession à moyen et long terme, notamment pour déterminer comment inscrire les nouvelles missions dans l’exercice professionnel et comment les financer. Mais pour l’heure, insiste Gilles Bonnefond, le réseau attend un ballon d’oxygène en urgence. « Le timing choisi par le gouvernement n’est pas adapté à la situation », affirme-t-il. Le président délégué de l’USPO appelle donc à une reprise immédiate des négociations sur l’économie et demande la publication des décrets sur le pharmacien correspondant et de ceux concernant les EHPAD**.
Qu’elles reprennent aujourd’hui ou demain, les négociations devraient vraisemblablement repartir de zéro. Car, selon Philippe Besset, la proposition de Roselyne Bachelot d’augmenter de 3 centimes d’euro le forfait à la boîte, assortie de TFR, est aujourd’hui complètement abandonnée. D’où le souhait du gouvernement d’attendre les conclusions de l’IGAS pour envisager de nouvelles pistes. De son côté, la FSPF compte bien remettre sur la table son idée de revaloriser le seuil de la première tranche de la marge. « Nous ne renoncerons pas à ce projet », prévient d’ores et déjà Philippe Besset.
**Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.
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