Si toute l'attention est actuellement concentrée sur la lutte contre l'épidémie de COVID-19, un projet de décret ébruité la semaine dernière va certainement mobiliser les syndicats et la profession.
Le texte en question devrait être présenté au Conseil d'État dans les mois à venir. Son ambition : diminuer le délai dont dispose aujourd'hui un pharmacien pour appliquer une baisse de prix sur un médicament. Si aucun changement n'est visiblement prévu pour les industriels (qui seraient toujours obligés d'appliquer la baisse de prix immédiatement), ni pour les grossistes-répartiteurs (qui auront toujours de vingt jours pour s'adapter), les officinaux ne disposeraient plus que d'un délai de trente jours pour écouler leurs stocks au lieu de cinquante aujourd'hui. Le projet de décret reprendrait les idées du rapport « charge et produits pour l'année 2020 » et devrait prochainement être examiné par le conseil de la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM). Pour Philippe Besset, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF), il ne s'agit ni plus ni moins que d'un « 49-3 pour les pharmaciens ». Très remonté sur ce sujet, il regrette, de plus, que le projet ait été évoqué en pleine crise du coronavirus. Dans un communiqué publié le 13 mars, l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) s'est également exprimée sur le sujet. Après avoir eu vent de l'information, « l’USPO s’est mobilisée en toute urgence auprès du ministère de la Santé, de l’assurance-maladie et de la Direction de la Sécurité sociale, pour affirmer son opposition immédiate à cette mesure totalement inacceptable », précise le document. Si l'attention de tous est bien sûr concentrée en priorité sur l'urgence sanitaire à laquelle la France fait actuellement face, le dossier devrait ressurgir sous peu. Affaire à suivre…
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