Chiffres en rouge : les tout derniers indicateurs des notaires de Paris pointent vers le bas. À commencer par les volumes de ventes des appartements parisiens. Dans la capitale, les ventes dans l’ancien reculent de 24,4 % et celles dans le neuf de 60,3 % ; sur la petite couronne, les chiffres sont respectivement de – 28,0 % et – 17,8 % ; et sur la grande couronne de – 21,0 % et – 12,9 %. Conséquence directe : les prix sont en recul également, puisque, quand les acheteurs se raréfient, ils se sentent davantage en position de négocier. À Paris, le prix du m2 au 2e trimestre 2009 s’affiche désormais à 6 060 euros, soit un recul de 4,2 % sur le trimestre et de 7,8 % sur un an ; en petite couronne, il faut désormais débourser en moyenne 3 600 euros par m2, soit une baisse de 2,7 % sur un trimestre et de 7,1 % sur un an ; en grande couronne, comptez 2 710 euros , soit un baisse de 3,3 % sur un trimestre et de 9,3 % sur un an.
Les notaires tempèrent la baisse des prix...
« Sur l’ensemble de la région, l’indice notaires-Insee des appartements anciens est en baisse de 7,9 % en un an, analysent les notaires de Paris. Cette baisse est plus marquée en grande couronne (– 9,3 %) qu’en petite couronne (– 7,1 %). Le fait nouveau est que Paris s’inscrit désormais dans un rythme de correction des prix voisin du niveau régional (– 7,8 % en rythme annuel) alors que la capitale a plus longtemps résisté que la banlieue à interrompre son mouvement haussier. » Une petite phrase qui aura fait sourire certains observateurs, qui se rappellent les discours encore tenus il y a quelques mois : « Oui, les prix baissent en province, mais ils ne baisseront pas en Île-de-France car la demande reste forte », allégation remplacée progressivement par un « Oui, les prix baissent en grande couronne, mais cette baisse ne peut pas atteindre la petite couronne et encore moins Paris », qui a, bien entendu, été suivi par un « Oui, en banlieue mais inenvisageable à Paris ».
Pourtant, les notaires veulent tempérer la baisse que leurs chiffres ne peuvent plus cacher : « Encore faut-il mettre cette évolution en perspective avec le mouvement sans précédent d’augmentation des prix des logements qui durait depuis dix ans, affirment-ils. On est à peine revenu au niveau des prix de mi-2007 à Paris, et de début 2006 sur l’ensemble de la région, pour les maisons. En dix ans, le prix au m2 des appartements en Île-de-France aura presque triplé et le prix des maisons plus que doublé. »
...et celle des volumes.
« La chute des ventes de logements en Île-de-France au cours de l’automne et de l’hiver [2008-2009] avait atteint un niveau record de 42 %, tiennent encore à rappeler les notaires. Lors du deuxième trimestre [2009], la baisse des transactions s’inscrit autour de 24 % par rapport à l’an passé. Ce chiffre trimestriel s’est d’ailleurs réduit de mois en mois, et n’atteignait plus que 14 % selon les indicateurs provisoires de juillet. Il est la marque d’un marché atone, caractérisé par un rythme de vente voisin de celui que l’on connaissait il y a dix ans (avec 32 600 logements vendus au printemps, on et loin des 48 000 enregistrés en 2007 !). »
Et fidèles à leur habituel optimisme, les notaires envisagent un redressement des volumes de transaction pour la fin d’année. Un discours qui se heurte à celui de certains économistes qui ne peuvent s’empêcher de faire remarquer que les cycles immobiliers ont toujours été longs, et qu’à cinq ou sept ans de hausse ont toujours succédé au moins cinq années de baisse. Difficile pour eux de croire que ce cycle là ferait justement exception, d’autant que la hausse a été plus longue qu’à l’accoutumée, artificiellement entretenue par des taux d’intérêts très bas qui ont maintenus sur le marché des acheteurs plus nombreux qu’un équilibre normal ne l’aurait fait.
› marie andré
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