ON LE SAIT, les Français adorent leur pharmacien. Pourtant, quelques situations au comptoir peuvent rendre délicat le face à face entre l’officinal et son client. C’est le cas notamment de la substitution générique. De nombreux patients ont en effet du mal à comprendre que le médicament moins cher qui leur est délivré, est aussi efficace que la spécialité initialement prescrite par leur médecin. Résultat, le refus du générique devient de plus en plus fréquent, selon la dernière enquête Call Medi Call* réalisée pour « le Quotidien du Pharmacien ». Plus de 36 % des patients disent souvent « non » à la substitution. Tension également lorsque l’officinal n’accepte pas de délivrer un produit. Ainsi, dans plus d’un cas sur deux, lorsqu’une violence s’exprime au comptoir, elle est le plus souvent liée à un refus de délivrance, constate Call Medi Call. Quoi qu’il en soit, ces incidents violents ne semblent pas être en augmentation : près de 6 titulaires sur 10 n’ont pas le sentiment qu’ils sont aujourd’hui plus fréquents.
Au-delà des génériques, l’enquête révèle que les refus de traitement sont aussi l’un des effets de la crise actuelle qui pèse sur le portefeuille des ménages : plus de 73 % des pharmaciens jugent ainsi que les refus pour raison économique sont désormais plus fréquents, qu’ils s’agissent de médicaments de prescription ou de conseil. D’ailleurs les officinaux constatent que les clients comparent davantage les prix qu’autrefois : à 79 % pour les spécialités sur ordonnance et à 88 % pour l’OTC. Dans ce contexte, environ 7 clients sur 10 demandent qu’on leur délivre un conditionnement trimestriel. Cependant, nos compatriotes ne franchissent pas la porte des officines pour y trouver des prix intéressants, mais essentiellement des conseils et une écoute attentive. Et selon Call Medi Call, la mise à disposition dans les pharmacies d’un rayon libre accès n’a pas rendu les clients moins demandeurs de conseils officinaux (72 % des réponses). Pour plus de 8 pharmaciens sur 10, c’est la prise en charge à l’officine de pathologies lourdes (cancer…) qui a renforcé la relation avec les patients. En revanche, et c’est l’une des surprises de l’enquête, les titulaires interrogés ne croient pas que les nouvelles missions sont particulièrement attendues par les clients. Il faudra attendre le début de l’année prochaine et la mise en œuvre de l’accompagnement de patients sous anticoagulants (AVK) pour savoir ce qu’il en est réellement sur le terrain.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion