Tandis que le gouvernement vient de recourir à l’article 49.3 de la Constitution pour faire adopter la loi Travail censé redonner un coup de fouet à l’embauche en France, un avis du Conseil économique, social et environnemental (CESE) s’alarme de la santé des demandeurs d’emplois. « 10 000 à 14 000 décès par an sont imputables au chômage en France par maladies chroniques, hypertension, rechute de cancer… et la mobilisation collective est quasi inexistante », dénoncent les auteurs pour qui « le chômage est désormais un problème majeur de santé publique. » « Des études internationales (...) font état d’un risque de surmortalité multiplié par trois, soit un effet comparable à celui du tabagisme », rapportent-ils.
Une récente étude menée par l’INSERM, l’assurance-maladie et l’assurance vieillesse, pointe un état sanitaire général « dégradé » des demandeurs d’emploi. Les chômeurs et les chômeuses déclarent respectivement 2,32 et 1,71 fois plus fréquemment un « mauvais état de santé ». Le chômage augmente également les troubles dépressifs et le risque suicidaire : « Pour une augmentation de 10 % du taux de chômage, le taux de suicide tous sexes confondus augmente significativement de 1,5 % », indique le CESE.
Mais au-delà de ses effets sur la santé, le chômage a aussi un impact social, qui « touche le couple, les enfants et l’avenir même de la cellule familiale ». Le risque de séparation est plus important dans les foyers où l’un des parents est sans-emploi et la probabilité d’obtention du baccalauréat par les enfants est diminuée de 12 points.
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