Le Calvados et ses cantons

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Le présent article couvrant un département est destiné à visualiser l’implantation de la demande et des officines, sur l’ensemble d’un territoire composé à la fois de villes dont certaines ont déjà fait l’objet d’une parution, et d’autres zones. En effet, un article réalisé en mars 2008 avait déjà traité la ville de Caen et de son arrondissement.

À LA DIFFÉRENCE des articles précédents, l’analyse d’un département permet de mettre en évidence des disparités de densité officinale liées à la concentration urbaine et à la désertification rurale.

Le Calvados (14) compte 681 000 habitants en 2009, avec une croissance annuelle de + 0,50 % par an, légèrement plus faible que la moyenne nationale. La part des plus de 60 ans est de 22 %, voisine de la moyenne nationale.

Vous avez dit « cantons » ?

Le canton, spécialement identifié à l’occasion des élections cantonales, constitue l’échelon de base de regroupement d’activités tant commerciales (marchés, foires) que les services administratifs (fisc, Poste). Le canton constitue ainsi le pôle historique majeur de regroupement d’un certain nombre de communes.

Il constitue également une zone plus homogène et significative que l’iris, correspondant à la même logique de découpe que les anciennes zones de desserte des pharmacies. Le calvados comporte 49 cantons. Cependant, dans le cas des grandes agglomérations, les cantons regroupent une partie de la « ville centre » et quelques communes de banlieue. Afin de faciliter la lecture, on a créé une zone unique pour la « ville centre », et regroupé les communes de la banlieue en une seconde zone.

Répartition de l’équipement officinal face au besoin.

Le graphique en nuage de points, sur lequel ne figurent pas Caen et sa périphérie, met en relation la taille du canton, exprimée en volume de besoin (Équivalents Français Moyen, EFM), et le nombre de pharmacies présentes. On observe :

- 2 cantons sans pharmacie : Blangy-le-Chateau (15 communes, 7 300 EFM), Falaise Sud (7 communes, 2 200 EFM) ;

- 4 cantons avec 1 seule pharmacie, dont la population totale recensée est de 24 700 habitants, soit en moyenne une pharmacie pour 6 100 habitants. Le potentiel total est de 19 000 EFM, soit 4 750 EFM par officine ;

- 8 cantons avec 2 pharmacies, pour une population totale de 75 400 habitants, soit 1 pharmacie pour 4 700 habitants. Le potentiel total est de 64 500 EFM, soit 4 000 EFM par officine. Parmi ces cantons, Tilly-sur-Seules représente un potentiel de 16 000 EFM environ, correspondant à une pharmacie pour 8 000 EFM.

Les cantons les moins équipés en pharmacie face au potentiel EFM sont :

- Tilly-sur-Seules : 8 000 EFM par officine ;

- Blangny-le-Château : 7 300 EFM par officine ;

- Trévières : 6 200 EFM par officine ;

- Creully : 5 900 EFM par officine ;

- Lisieux périphérie : 5 200 EFM par officine ;

- Caumont-l’Eventé : 4 800 EFM par officine ;

- Pont-l’Évêque : 4 800 EFM par officine ;

- Vassy : 4 400 EFM par officine.

À l’inverse plusieurs cantons apparaissent avec un équipement officinal très important :

- le canton le mieux pourvu en officines est Falaise, avec 5 officines pour 8 300 habitants, soit 1 pharmacie pour 1 670 habitants, ou 1 300 EFM ;

- 6 autres cantons ont moins de 2 000 EFM par officine : Trouville-sur-Mer, Cambremer, Livarot, Mezidon-Canon, Lisieux, Thuy-Harcourt.

Potentiel de CA moyen par pharmacie.

La carte en dégradé de jaune montre le potentiel de chiffre d’affaires moyen par pharmacie et par canton. Ce potentiel officinal varie de façon considérable entre cantons, de 0,81 million d’euros (Falaise) à 4,60 millions d’euros (Tilly-sur-Seules), soit dans un rapport de 1 à 5,7.

Cantons jeunes et cantons âgés.

La carte en dégradé de violet montre la disparité d’un canton à l’autre de la part des 60 ans et plus. Ce taux varie dans une fourchette de 14 à 34 % de la population.

Un tel écart du poids des personnes âgées se traduit par un potentiel de besoin en médicament par personne pour le canton le plus âgé, supérieur de 60 % à celui du canton le plus jeune.

Et les personnes seules

…

Au niveau national, la taille moyenne du ménage ne cesse de diminuer : 2,3 personnes en 2009, contre 3,1 personnes en 1968. Or on sait qu’une personne seule à un potentiel de besoin en médicament de 50 % plus élevé que celui d’une personne appartenant à un ménage de 4 personnes.

Au niveau local, la disparité du poids des ménages d’une seule personne est considérable d’une zone à l’autre. Dans le Calvados, la part des personnes seules varie selon les cantons de 16 à 53 %, soit dans un rapport de 1 à 3,3. Ce qui conduit entre ces cantons extrêmes, à un écart du potentiel de besoin par personne de l’ordre de 30 %.

* En raison de l’élargissement de son expertise, les activités présentées antérieurement sous le nom de Proscop sont désormais assurées par EMS (European Marketing Science), toujours présidée par Roger Rémery.

N’hésitez pas à appeler EMS au 01.41.02.98.28 .qui répondra gracieusement à toutes vos questions pour une meilleure utilisation de ces informations ou toutes informations complémentaires.

L’ensemble des études de villes parues dans cette rubrique sont également accessibles sur quotipharm.com dans la rubrique « géopharmacie ».

Voici la prochaine ville retenue pour notre page géopharmacie : Perpignan. Mais peut-être avez-vous une suggestion à nous faire (autres villes, contenu et forme de la rubrique…). La ou les pharmacies dont la suggestion a été retenue recevront un zoom plus précis de la ville.

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