Le bambou géant est une herbe immense, originaire des zones tropicales de l’Inde ou de la Chine, pouvant atteindre une trentaine de mètres de haut et une vingtaine de centimètres de diamètre. Il fournit un matériau de construction très utilisé en Asie.
D’un rhizome souterrain ramifié émerge des tiges à nœud caractéristiques dont la croissance vertigineuse atteint les 25 cm par jour. Sa rigidité et sa souplesse sont liées à la présence de nœuds disposés régulièrement sur la tige. Curieusement la floraison formée d’épillets est irrégulière, mais synchrone sur une même région géographique. La tige porte des feuilles engainantes.
La structure de la tige de bambou évoque une colonne vertébrale avec cette succession régulière de nœuds assurant sa grande flexibilité ; la théorie des signatures rappelle que la nature marque son activité et l’indique tout naturellement dans le soulagement des affections de la colonne vertébrale.
Ce sont le suc et les concrétions obtenues au niveau des nœuds de la tige appelée tabaschir qui sont médicinaux.
La médecine ayurvédique de l’Inde l’indique dans les affections inflammatoires et la médecine chinoise comme fébrifuge et détoxifiant. En Asie, la médecine populaire le recommande également pour fortifier les cartilages, soulager l’ostéoporose et la toux.
En Guyane, la décoction de feuilles d’une autre espèce poilue, Bambusa vulgaris est prise contre le paludisme.
Ces concrétions sont riches en silice sous forme d’acide silicique (77 %) et en minéraux avec du calcium, du phosphore, du fer, du magnésium, du sodium et du cuivre. On a identifié des glucosides stéroïdiques et des triterpènes.
Antioxydant et anti-inflammatoire
Des effets antioxydants anti-inflammatoires ont été démontrés chez le rat dans le test de l’œdème à la carragénine où les médiateurs de l’inflammation comme le TNF-a ou l’interleukine-6 sont réduits. Des essais cliniques combinant des extraits de bambou à des anti-inflammatoires non stéroïdiens ont donné des résultats intéressants en renforçant l’effet, sans apparition d’ulcère. Cela a orienté les chercheurs qui ont démontré en plus une action anti-ulcéreuse chez le rat recevant de fortes doses d’indométacine ou d’alcool.
Le silicium favorise la synthèse du collagène dans les tissus osseux et conjonctifs et la présence de calcium renforce cet effet. Les extraits réduisent la dégénérescence des cartilages.
Le suc retarde l’apparition du cancer quand des cellules sont mises en présence de promoteur de cancer. On observe également une baisse de la tension artérielle en inhibant l’enzyme de conversion de l’angiotensine et une diminution de la glycémie chez des rats diabétiques.
La concrétion de silice d’une autre espèce, le bambou des tisserands (Bambusa textilis) figure à la Pharmacopée chinoise avec d’autres indications thérapeutiques.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion