ON L’AVAIT annoncé, le marché du livre électronique se porte bien... du moins outre-Atlantique. Et même très bien, selon les professionnels du numérique. La récente conférence Toc (Tools of Change for Publishing), à New York, l’a confirmé, qui a notamment annoncé une « avalanche » de nouveaux appareils de lecture électronique. Cependant, s’il existe aujourd’hui une bonne vingtaine de modèles de « liseuses » et plus d’une soixantaine d’autres supports de lecture, la bataille se joue au sommet entre Sony et Amazon et leurs récents Reader 600 et Kindle 2, avec l’iPad d’Apple comme trouble-fête.
Le marché français n’en est, lui, qu’à ses prémices, puisque selon le Syndicat national de l’édition, le livre numérique ne représente que 1 % du chiffre d’affaires de l’édition. Les deux principaux freins à son développement sont la pauvreté du catalogue – entre 60 000 et 80 000 livres numériques sous droits actuellement disponibles à l’achat en France – et le petit nombre d’appareils proposés à l’achat.
Un « reader de poche »
La France n’est malgré tout pas hors jeu, grâce à Booken et à son Cybook Opus, disponible depuis octobre dernier au prix de 240 euros. Sa spécificité est d’être un vrai « reader de poche », qui, avec son écran 5 pouces de haute définition (200 dpi, 800 x 600 pixels), pèse à peine 150 g. Utilisable d’une main, il offre une capacité de stockage de 1 Go (plus des cartes Micro SD), 12 tailles de police différentes et une mise en page configurable, la gestion de dossiers et un accéléromètre pour passer facilement du mode portrait au mode paysage. Il est compatible avec les standards d’Adobe, dont l’ePUB et le PDF.
Le plus de l’écran tactile
Le dernier né de la gamme Reader de Sony, le PRS-600 Touch Edition, séduit par sa finesse (moins d’un centimètre d’épaisseur) et son élégance. Cinq discrets boutons donnant accès aux principales fonctions font la part belle à l’écran tactile de 6 pouces (soit 15 centimètres de diagonale). Avec une mémoire interne de 512 Mo, il peut embarquer plus de 300 ouvrages et un lecteur SD accepte des cartes jusqu’à 16 Go. Le Reader 600 s’appuie sur la technologie e-Ink (encre électronique), qui offre le confort de lecture le plus proche du papier mais, ne disposant pas d’écran rétro-éclairé, il nécessite un éclairage correct.
Cinq tailles de police sont disponibles. Un simple glissement horizontal du doigt sur l’écran (800 x 600 pixels), après avoir activé le mode Geste tourne-pages, suffit à tourner les pages. On peut aussi annoter et surligner l’ensemble des textes (avec tous les formats et même les PDF). Plus cher que le Cybook Opus (300 euros), il dispose d’une autonomie un peu moindre, qui avoisine, en utilisation régulière, une semaine.
Le Kindle, un livre à écouter
Leader sur le sol américain, avec plus de 65 % de part de marché (devant Sony et ses Reader), l’e-book version Amazon se distingue par sa connectivité 3G et sa rapidité de téléchargement (moins d’une trentaine de secondes). Disposant de la même taille d’écran et du même moteur sous le capot, il a également le même affichage (800 x 600, technologie e-Ink) mais, tandis que le Sony Reader affiche 8 niveaux de gris, le Kindle 2 en affiche 16.
Sa mémoire est d’un peu moins de 1,5 Go, ce qui permet de stocker plus de 100 titres. Le problème est que, si Amazon fait état de 360 000 titres dans son catalogue, ils sont quasiment tous en anglais. Vous pouvez en revanche affiner votre oreille : une fonction « text to speech » vous remplace et lit pour vous ! Par ailleurs, comme le PRS-600, le Kindle 2 permet la lecture mp3 si vous oubliez votre baladeur. Son prix est d’environ 175 euros (sans frais de transport).
Quid de l’iPad en France ?
Les rumeurs continuent d’aller bon train en ce qui concerne la fameuse tablette tactile d’Apple, qui sera commercialisée aux États-Unis le 3 avril (à partir de 499 dollars) et devrait sortir en France et dans huit autres pays européens à la fin du même mois. Doté d’un écran tactile de 24 cm de diagonale (9,7 pouces), cet appareil hybride, entre l’ordinateur portable et le smartphone, est censé permettre de naviguer sur Internet, d’utiliser des applications de bureautique, de regarder des vidéos, de télécharger des applications depuis l’AppStore ou du contenu (musique, films, séries) sur l’iTunesStore, et aussi d’acheter puis lire des ouvrages numérisés sur l’iBookstore. Cette bibliothèque virtuelle propose des livres électroniques de quelques grandes maisons d’édition, dont Hachette. Or le bruit court que l’iPad serait amputé en France de sa fonction iBooks, pour des problèmes de droits avec les éditeurs français. À suivre...
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