Le 11 septembre à l'origine de cancers

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Publié le 10/09/2019

world trade center
Crédit photo : Phanie

L'attaque du World Trade Center à New York, le 11 septembre 2001, serait à l'origine de plus de 10 000 cas de cancers. Des malades reprochent aujourd'hui aux autorités de ne pas avoir suffisamment protégé la population.

Si l'attaque terroriste du World Trade Center (WTC), le 11 septembre 2001, a entraîné la mort de 3 000 personnes et en a blessé plus de 6 000 autres, elle est également responsable de milliers de cas de cancers et d'autres pathologies graves. Dix-huit ans après les faits, 21 000 malades sont enregistrés par le WTC Health Program, le programme fédéral de soins dédié aux rescapés des attentats. Pendant 99 jours, des milliards de tonnes de matériaux de construction en combustion, des quantités « inédites » de produits chimiques, dont des dioxines, de l'amiante et d'autres substances cancérogènes, ont été libérées dans l'air. Les pompiers et les bénévoles présents sur le site le jour du drame ont été les premiers touchés mais de nombreuses personnes résidant ou travaillant à Manhattan souffrent aujourd'hui, elles aussi, de pathologies telles que des cancers du sein, de la prostate, de la peau ou encore du côlon.

S’il est impossible de déterminer la cause exacte de ces maladies, plusieurs études ont confirmé « une augmentation de 10 à 30 % du taux de cancer » au sein de la population exposée au nuage de cendres et de débris formé par l'effondrement des tours jumelles. Parmi les personnes malades, certains n'avaient « aucune prédisposition » à développer un cancer. Le vieillissement de la population devrait faire encore progresser ce taux. De nombreux cas de cancers du poumon ou de mésothéliomes pourraient en effet être diagnostiqués dans les années à venir. Face à ces chiffres, Donald Trump a repoussé à 2 090 la date limite à laquelle des demandes pourront être déposées pour être indemnisé. Des victimes reprochent aujourd'hui aux autorités de ne pas avoir fait le nécessaire pour « limiter l'exposition des adultes sains et les empêcher d'entrer dans la zone de la catastrophe ».