L'assurance-maladie vise plus de deux milliards d'euros d'économies en 2020

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Publié le 28/06/2019

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Crédit photo : Phanie

Lutte contre la fraude, diminution des hospitalisations mais aussi des prescriptions d'antibiotiques… Selon un rapport annuel, l'assurance-maladie souhaiterait réaliser plus de deux milliards d'euros d'économies en 2020.

L'assurance-maladie veut réaliser 2,07 milliards d'euros d'économies en 2020, contre 2,01 en 2019 (voir article « abonné »), selon le rapport annuel « Charges et produits » consulté par l'AFP.

Comme chaque année, en prévision du budget de la Sécurité sociale, des leviers ont été listés pour freiner l'augmentation des dépenses de santé. Selon ce document, les économies les plus fortes sont attendues sur les prescriptions de médicaments et de dispositifs médicaux (887 millions d'euros). Un « plan d'action ambitieux » sur deux ans est notamment prévu pour réduire la surconsommation d'antibiotiques. Dans ce sens, l'assurance-maladie contribuera à la grande campagne de communication que mettra en place Santé publique France en 2020 pour favoriser le recours aux tests rapides d'orientation diagnostique (TROD) pour les angines (voir article « abonné »). Des tests insuffisamment utilisés par les médecins généralistes et qui pourront être réalisés en officine dès le mois de janvier. Autre point à améliorer : la prescription, encore insuffisante, des médicaments génériques.

Le « gaspillage » des produits de santé prescrits ou délivrés en trop grande quantité occupe également une place importante dans le rapport. L'assurance-maladie envisagerait ainsi de mettre en place un « nouveau dispositif d'intéressement », pour encourager les médecins à moins ou mieux prescrire. Les généralistes seraient ainsi rémunérés en fonction des économies générées. Ce dispositif compléterait, la rémunération sur objectif de santé publique (ROSP), octroyée aux praticiens pour favoriser les bonnes pratiques. Également dans le collimateur de l'assurance-maladie, les pansements, qui ont coûté 680 millions d'euros en 2018. Les durées de prescription pourraient être limitées à 7 jours, contre 30 actuellement. « Des mesures de régulation » pourraient enfin être décidées compte tenu du « gâchis » observé sur les « stylos et aiguilles à insuline, les sets de sondage et les sets de perfusion à domicile ».