Le Quotidien du pharmacien .- Les adjoints qui pratiquent la PDA indiquent que cette pratique stimule l'élaboration d'un système qualité dans l'officine. Est-ce ce que vous constatez au sein de PHSQ ?
Lætitia Hénin Hible. - La mise en place de la PDA à l’officine nécessite une organisation et une sécurisation particulières. Même s’il n’existe pas aujourd’hui de bonnes pratiques officielles, il ne saurait être question de pratiquer la PDA dans une officine sans s’être au préalable doté des outils qui permettent d’assurer la partie administrative (consentements, contrats…) et la partie opérationnelle (choix du système, traçabilité, contrôles, livraison…). Les contrats sont importants financièrement et très engageants du point de vue RH (ressources humaines) et organisationnel pour un titulaire globalement peu habitué à faire face à des contrats de ce genre au sein de son officine. Il est donc logique que les pharmaciens se tournent vers une aide extérieure. La qualité est sans doute la première et la plus accessible.
Pour les adjoints, la pratique de la PDA est aussi « plus » managériale, et contribue à leur émancipation dans leur rôle de pharmacien dispensateur et expert. Comprenez-vous cette position ?
La PDA représente une activité parallèle à la dispensation comptoir. Elle nécessite toutes les compétences du pharmacien (analyses et contrôles) et peut tout à fait être déléguée. Le pharmacien adjoint qui se voit confier ce rôle peut donc complètement se substituer au titulaire dans la mise en place et le suivi de ce projet important pour l’officine.
Pensez-vous que la PDA, en tant que modèle de dispensation complémentaire à la dispensation traditionnelle au comptoir, puisse bénéficier d'un enseignement à l'avenir (dans l'objectif de minimiser la perte de chance entre les pharmacies) ?
Si par enseignement on entend mise en place des nouvelles missions, la réponse est oui. La certification ISO-QMS apporte au pharmacien les moyens d’aborder la PDA, mais également l’ensemble des nouveaux services sous l’angle « projet » (analyse de la pertinence du service, évaluation des ressources nécessaires, estimation du retour sur investissement…). Les pharmaciens sont complètement démunis à ce niveau, un enseignement universitaire ne saurait leur nuire, en complément de notre contribution en tant qu'association pour la promotion de la qualité à l'officine.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion