Les laboratoires d'analyses médicales de ville sont désormais autorisés à effectuer des tests de dépistage du coronavirus. Comme d'autres professions de santé, ils se heurtent aux manques de masques, mais aussi de tests. Certains ont même décidé de réduire leurs horaires d'ouverture faute de protection.
Dans les laboratoires d’analyses médicales de ville, notamment en Alsace, région fortement touchée par l’épidémie de COVID-19, les tests de dépistage du coronavirus manquent cruellement. « Pour l'instant, nous ne testons que les professionnels de santé libéraux qui ont des symptômes (fièvre + toux) et même avec cette seule population nous manquons de tests », lance le Dr Lionel Barrand, président du Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM), dont le laboratoire est situé à Châtenois, en Alsace. « On est tous dépassés, les réanimations, tout ça craque. Notre objectif est de donner une bouffée d'oxygène à l'hôpital. Permettre de gérer en ambulatoire tout ce qui peut être géré en ambulatoire », ajoute-t-il. Bonne nouvelle : Des livraisons de kits de tests dans les prochains jours devraient permettre d'améliorer les capacités alsaciennes en ville.
Dans le même temps, les usines de production tournent à plein régime et plusieurs tests de détection du virus SARS-CoV-2 ont obtenu le marquage CE. De plus, des automates, qui donnent des résultats en une heure, au lieu de 3 à 4 heures en moyenne, sont en cours de validation.
Par ailleurs, dans un communiqué, les pharmaciens biologistes médicaux (section G de l’Ordre national des pharmaciens) se félicitent de la décision du ministère de la Santé de mettre des masques FFP2 à disposition des biologistes médicaux. Mais ils déplorent que la réponse soit incomplète. Pour eux, les techniciens doivent eux aussi disposer de masques FFP2 ; des masques chirurgicaux devraient être disponibles pour leurs secrétaires ; et la garde d’enfants devrait être accessible à tout le personnel des laboratoires. « L’absence de ces mesures nécessaires ne ferait qu’aggraver cette crise sanitaire, avertit la section G. Faute de protection suffisante pour leur personnel, des laboratoires de biologie médicale sont aujourd’hui amenés à réduire leur plage d’ouverture, au détriment de la prise en charge des patients atteints d’autres pathologies et des urgences non liées au COVID-19. »
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