DIS-MOI ce que tu manges et je te dirai qui tu es. Le principe, appliqué au monde enfoui des dinosaures, pose un véritable défi à la paléontologie. C’est ce défi que tente de relever la nouvelle exposition « La faim des dinosaures », qui vient d’ouvrir ses portes à Paris au Palais de la découverte*. Pour savoir ce que les géants éteints avaient dans le ventre, l’exposition propose aux visiteurs un parcours qui permet tout à la fois de cheminer au milieu de reconstitutions plus vraies que nature, et de participer activement à la recherche des indices enfouis dans les roches. Pour rendre la visite plus excitante, la plupart des dinosaures de l’exposition, issue du Muséum d’histoire naturelle de Londres et de la société japonaise Kokoro, sont des robots animés et sonorisés. Certains, attablés, n’ont qu’une tête et un cou, d’autres, comme le baryonyx long de 8,5 m, sont présentés tout entier, attrapant un poisson ou mâchonnant des herbes. L’enquête alimentaire proposée par les muséographes s’appuie sur différents indices. Pour l’impressionnant brachiosaure au long cou qui accueille le visiteur, le secret de son régime est à découvrir dans les flancs de la bête. Car pour se nourrir, l’animal avalait tout d’un coup, feuilles, plantes mais aussi cailloux. Les pierres, retrouvées à l’intérieur de son estomac, avaient pour rôle de broyer la nourriture pour la rendre plus digeste. Si vous palpez l’estomac du géant reconstitué, vous sentirez nettement les graviers aux vertus « digestives ». Autre découverte surprenante, la mâchoire de l’Edmontosaure, doublement dotée, à l’avant d’un bec lui permettant d’attraper la nourriture et, à l’intérieur des joues, de dents pour la mastiquer. Avec le sourire carnassier du tyrannosaure rex - le fameux T rex popularisé par le film à succès Jurassik Park -, on se prendrait presque à frissonner. Il faut dire que la vue de ses dents démesurées (15 à 20 cm) en forme de couteaux fait galoper l’imagination. Pour mieux éprouver l’incroyable puissance de la redoutable mâchoire, le visiteur a de plus la possibilité de mesurer et de comparer sa force à celle du dinosaure. Un squelette de crocodile dans le ventre du Cœlophysis ? Et voilà révélé le met préféré du petit carnivore (3 m tout de même), et non pas ses propres petits, comme on l’avait pensé lors des premières découvertes d’ossements à l’intérieur de son estomac.
D’autres indices encore alimentent l’enquête proposée au visiteur. Moins nobles, mais non moins intéressants, les crottes de dinosaures livrent ainsi leurs secrets. Un exemple ? Les coprolithes porteurs de traces noires signent à coup sûr le régime végétarien de l’euoplocephalus au regard enjôleur. Le dicton dit vrai. C’est dans le besoin qu’on reconnaît ses amis.
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