ENCORE une fois, Apple n’a qu’à bien se tenir, même si le Kindle Fire et l’iPad ne possèdent pas les mêmes performances et ne s’adressent pas au même public. Le produit d’Amazon doit en effet être considéré davantage comme une superliseuse avec fonctions avancées de navigation Web que comme une tablette tactile à bas prix.
Sous des dehors sobres, le Kindle Fire se prend aisément en mains, avec ses dimensions de 190 x 120 x 11,4 mm, et son poids de 413 g. Son écran tactile de 7 pouces, avec une résolution de 1 024 x 600 p et 16 millions de couleurs, intègre la technologie IPS, avec antireflet. Son processeur double cœur est un Texas Instrument OMPA 4. Elle n’est dotée que 8 Go de mémoire – ce qui correspond au stockage de 80 applications et 10 films, ou 800 MP3, ou 6 000 livres numériques –, mais tous les contenus peuvent être stockés en ligne (contre un abonnement annuel de 79 euros). Elle est équipée d’un port USB 2.0 et d’une sortie audio jack, mais ne possède ni caméra, ni 3G, ni Bluetooth, ni GPS, ni accéléromètre. La connexion passe obligatoirement par le Wi-Fi.
Android « plus ».
Si les caractéristiques techniques de la tablette sont basiques, celle-ci se distingue par son contenu multimédia. Elle offre un accès immédiat et simplifié à tout ce qui est e-books, fichiers MP3, films, émissions de télévision, journaux, jeux, etc., bref, tout le catalogue multimédia d’Amazon, qui est énorme. Pour ce faire, elle tourne sous Android, mais un système retravaillé à la sauce Amazon, avec une interface profondément remaniée qui prend la forme d’une bibliothèque où sont centralisés tous les services, et elle fonctionne avec un navigateur « cloud » développé également spécialement pour la tablette, qui affiche les pages très rapidement en les préchargeant sur les serveurs d’Amazon. Autant d’enrichissements que ne possèdent pas les autres tablettes Android d’entrée de gamme.
Le Kindle Fire a tout pour séduire le grand public, qui a déjà montré sa préférence pour des tablettes de bonne qualité mais peu onéreuses. Alors qu’Apple réalise une confortable marge sur ses iPad (30 %, selon certains spécialistes), Amazon a choisi de vendre à perte (jusqu’à 50 dollars par tablette ?)... en attendant de se rattraper sur l’achat de ses produits. On ne connaît pas encore la date de mise en vente sur le marché français.
L’offensive de la liseuse.
La liseuse, quant à elle, est bien sortie des nimbes. Après qu’Amazon a déclaré au printemps dernier avoir vendu, pour la première fois de son histoire, davantage de livres électroniques que de livres papier aux États-Unis, les analystes estiment qu’il se vendra dans le monde 27 millions de liseuses de toutes marques en 2011 (64 millions en 2014), dont 60 % seront des Kindle d’Amazon.
Le marché américain reste la cible privilégiée d’Amazon. C’est ainsi que la nouvelle gamme dévoilée en même temps que le Kindle Fire prévoit une liseuse d’entrée de gamme, sans clavier ni écran tactile, un Kindle à 79 dollars seulement mais qui est proposée avec un programme publicitaire américain. Il faudra débourser 109 dollars (environ 120 euros + les frais de port) pour un modèle sans publicité. À moins que l’on ne monte en gamme avec le Kindle Touch, une liseuse tactile version Wi-Fi à 99 dollars et version 3G à 149 dollars.
Le Kindle d’entrée de gamme permet de stocker environ 1 400 livres dans sa mémoire interne de 2 Go. Une belle bibliothèque que l’on emporte dans sa poche, puisque l’appareil ne pèse que 170 g et ne dépasse pas les 9 mm d’épaisseur. Son autonomie annoncée est d’un mois à raison de 30 minutes de lecture par jour, et trois semaines avec la connexion Wi-Fi activée en permanence.
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