Si Dali n’avait pas été peintre, il aurait probablement pu être pharmacien-alchimiste tant ses œuvres regorgent de thèmes honorant la nature et ses multiples métamorphoses. Les 15 gouaches mises aux enchères le 4 juin prochain chez Artcurial à Paris (de 20 000 à 100 000 euros) témoignent peut-être plus que d’autres de ce penchant de l’artiste. Réalisées entre 1959 et 1976 sur commande du laboratoire pharmaceutique espagnol Hoechst Ibérica pour servir de cartes de vœux, elles déclinent les motifs propres au maître espagnol, tels Daphné en femme à tiroirs ou Don Quichotte, magnifiés par des représentations évoquant les bienfaits de la nature, les plantes médicinales ou les curiosités naturelles. Un microcosme animé d’une pieuvre, d’un corail ou d’un coquillage. Ici, se glisse un caducée (Cœur, 1968), là, une figure digne des plus beaux herbiers (Rose et papillon sous la neige, 1967). Chacune de ces gouaches est accompagnée d’un petit texte autographe de l’artiste. Elles ont été exposées pendant 20 ans à la Fondation Gala-Salvador Dalí de Figueras. Elles constituent aujourd’hui un ensemble sur papier exceptionnel et montrent combien la touche surréaliste du peintre se prête à merveille à l’art pharmaceutique, si friand de motifs extraordinaires.
Vente aux enchères Salvador Dalí, métamorphoses le mardi 4 juin 2019 à 18 heures, Artcurial France, 7 rond-point des Champs-Elysées, 75008 Paris. Catalogue en ligne sur www.artcurial.com.
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