LE 12 NOVEMBRE dernier, dans la salle du conseil municipal de Serris (Seine-et-Marne), on avait décidé de parler « pharmacie ». Philippe Descrouet, maire UDI de cette petite commune de 8 000 habitants située à 37 km de Paris, avait en effet réuni les élus pour débattre autour d’un projet de motion clairement destinée à lutter « contre l’arrivée de médicaments en grande et moyenne surface ». Preuve que le soutien au modèle officinal français dépasse largement le cadre strictement professionnel et mobilise jusqu’aux représentants de la société civile. Émus par le projet du gouvernement de réformer les professions réglementées, dont celle des pharmaciens, les conseillers municipaux de Serris estiment que celui-ci « met en péril non seulement l’égalité d’accès aux médicaments mais également l’activité, voire la pérennité des pharmacies dans nos villages et nos quartiers ». Les élus rappellent que « les pharmacies constituent un réseau de proximité, des pôles d’attraction et d’animation au sein de notre communauté locale », et considèrent que les « monopoles sont une délégation de service public dans le domaine sanitaire. Ils sont donc une responsabilité et une somme de devoir ».
Après en avoir délibéré, le Conseil municipal de Serris tient donc par cette motion à « montrer sa solidarité envers l’ensemble des pharmaciens (...), refuser que des investisseurs deviennent propriétaires des officines (...), soutenir la pharmacie de proximité (...) et maintenir, notamment en zone rurale, un tissu économique dans de nombreux villages par la présence des officines de pharmacie ». Une motion adoptée à l’unanimité des membres présents (26 sur 28) et transmise aux ministres Touraine et Macron ainsi qu’aux autorités préfectorales de Seine-et-Marne.
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