La Ligue française contre l'épilepsie (LFCE) s' inquiète d'un récent arrêté ministériel imposant de recourir aux médicaments génériques pour le traitement de cette pathologie. « La décision récente risque de nuire à certains de nos patients », souligne un communiqué publié par cette association qui regroupe des professionnels médecins et non médecins. « En effet, de très faibles variations des taux sanguins, un simple stress ou le manque de sommeil qui en découle, peuvent entraîner une récidive de crise chez les patients bien équilibrés ou une recrudescence de crises chez ceux qui ne le sont pas », affirme la Ligue. Selon cette association, l'arrêté promulgué en juillet dernier par le ministère de la Santé contredit les recommandations de l'Agence française de sécurité des produits de santé (AFSSAPS) qui, sans remettre en cause l'efficacité des génériques, préconisait de pouvoir éviter leur emploi dans les cas où la substitution générerait une « anxiété particulière » des patients.
« La différence entre les médicaments et les génériques est légère, reconnaît la Ligue, mais elle peut provoquer un stress, une seule crise suffit pour faire des dégâts graves dans la vie d'un patient, comme, par exemple, un accident automobile », déclare le Dr Arnaud Biraben qui préside la Ligue et exerce au CHU de Rennes. Selon lui, « des enquêtes médico-économiques réalisées au Canada et aux États-Unis montrent que le coût social (dépenses directes et indirectes) chez les patients épileptiques après substitution est plus élevé ». Un épileptique stressé consomme en effet plus de médicaments et se rend plus fréquemment en consultation, selon ces études.
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