LA FÉDÉRATION des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) vient d’engager une démarche afin de permettre aux officinaux de la Guadeloupe et de la Martinique de se faire rembourser les traitements avancés. En effet, touchés par des mouvements de grève, les organismes payeurs n’assurent plus les paiements depuis 6 ou 7 semaines pour certains confrères. Selon la FSPF, depuis le mois de janvier, le montant des impayés en Martinique s’élèverait ainsi à plus de 5 millions d’euros, rien que pour le régime obligatoire. Le syndicat a donc décidé d’alerter la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM) de cette situation alarmante. D’autant que l’article 52 de la convention pharmaceutique prévoit que, en cas d’incident généralisé ne permettant pas à la caisse de respecter le délai conventionnel de paiement de quatre jours, l’organisme payeur s’engage à verser les indus dans les 24 heures après demande des instances des syndicats signataires, explique en substance François Martial, président de la commission Protection sociale de la FSPF.
Concrètement, le syndicat a adressé aux présidents locaux un document type à transmettre à leurs confrères concernés afin de recenser les numéros de lots impayés et les montants correspondant. La même démarche a été effectuée auprès des représentants de la FSPF de la Réunion afin de pouvoir faire remonter rapidement l’information en cas de grève dans les caisses. De son côté, la CNAM s’est engagée à mettre en place une procédure de paiement des flux télétransmis via le centre de traitement informatique de Toulouse. Au final, cette démarche devrait permettre un déblocage des remboursements au plus tard cette semaine, prévoit François Martial.
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