LA FÉDÉRATION des syndicats pharmaceutiques de France (FSPF) signera l’avenant à la convention pharmaceutique sur l’objectif générique pour 2009. Réunis en assemblée générale mardi et mercredi derniers, les présidents des syndicats départementaux de la FSPF ont en effet mandaté le président du bureau national, Philippe Gaertner, pour parapher le texte.
L’avenant prévoit de conserver le même objectif qu’en 2008, soit 82,9 % de taux de pénétration, tout en concentrant la substitution sur les molécules entrant dans le répertoire. « Maintenir le taux de 2008 représente un effort considérable », souligne Philippe Besset, président de la commission Économie de l’officine de la FSPF. En effet, compte tenu de la baisse automatique du taux de pénétration enregistrée après chaque nouvel ajout au répertoire, la substitution devra tout de même progresser d’environ 9 points cette année pour préserver le niveau de l’an passé. L’avenant 2009 prévoit aussi une généralisation à terme du dispositif tiers payant contre générique, ajoute Philippe Besset.
Pour une nouvelle rémunération.
À l’issue de son assemblée générale, la FSPF a également décidé de s’engager officiellement dans la recherche d’une nouvelle rémunération pour le pharmacien. « Notre rémunération n’est plus adaptée à l’évolution de notre métier », explique Philippe Besset, qui avoue ne pas avoir de modèle très précis à proposer pour le moment. Une piste toutefois : elle serait mixte. Autrement dit, elle comprendrait une part d’honoraire et une part de marge commerciale.
Les nouvelles missions prévues par la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST, voir également l’article page 34) rendent en effet obligatoire la redéfinition du mode de rémunération des officinaux qui repose aujourd’hui uniquement sur une marge commerciale.
Au-delà de la rémunération, la loi Bachelot va également entraîner des changements dans l’exercice professionnel. Celle-ci amènera les officinaux « à travailler de plus en plus en coopération avec les autres professionnels de santé », estime ainsi Philippe Gaertner. Pour lui, cette loi signe l’évolution du métier vers un pharmacien davantage professionnel de santé.
Le danger des ARS.
D’autres points de la loi soulèvent plus de réserves chez le président de la FSPF. Concernant la formation, il explique ainsi qu’il n’est pas un grand adepte de la notion de « développement professionnel continu ». « On a voulu faire un copier-coller à partir d’autres professionnels de santé, argumente-t-il. Or, nos modes de fonctionnement ne sont pas tous les mêmes ». Par exemple, pour pouvoir évaluer les pratiques professionnelles tel que le mentionne la loi, il faudrait d’abord que les règles de pratiques officinales soient écrites. « On a mis la charrue avant les bœufs », constate Philippe Gaertner.
Autre inquiétude pour le président de la FSPF : les futures agences régionales de santé (ARS). La rédaction du texte semble ambiguë et la Fédération espère bien que ces ARS ne remettront pas en cause le système de conventionnement national actuel des pharmaciens. Dans le cas contraire, Philippe Gaertner craint que cela se traduise par une différenciation entre les officines au niveau territorial, y compris sur le plan de la rémunération. « Les pharmaciens ne doivent pas se laisser tenter par des contractualisations individuelles qui pourraient conduire à une remise en cause de la loi de répartition démo géographique », insiste le président de la FSPF. « Il est important que les patients disposent du même service pharmaceutique sur l’ensemble du territoire », ajoute-t-il.
Faciliter l’entrée des jeunes.
Enfin, au sujet de la réforme des ordres professionnels, il tient à préciser que son syndicat n’a pas été associé aux discussions. Il demandera d’ailleurs aux sénateurs, qui devraient examiner le projet de loi HPST à la mi-mai, de modifier quelque peu le texte. En effet, celui-ci stipule qu’un pharmacien membre d’une organisation syndicale ne peut assurer de fonction ordinale. Un principe qui n’existe pas pour les autres professions, à l’exception des postes de trésorier et de président. Philippe Gærtner plaide ainsi pour une égalité d’organisation entre les instances ordinales.
« La volonté de l’assemblée générale est que nous nous inscrivions dans la loi HPST avec une logique également économique, c’est-à-dire qu’il nous faut travailler à l’élaboration d’un nouveau mode de rémunération, conclut Philippe Gaertner. Nous souhaitons aussi trouver les moyens de faciliter l’accès à la fonction de titulaire des jeunes confrères. Pour nous, les succursales prônées par certains ne sont pas une solution ».
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