Une vaste enquête menée en Grande-Bretagne bat en brèche les conclusions de certaines études américaines : non, vapoter n'incite pas les jeunes à fumer. Au contraire, le déclin de l'usage et de l'image du tabac se poursuit chez les adolescents.
Entre 1998 et 2015, en Grande-Bretagne, la part des 13-15 ans ayant fumé au moins une fois est passée de 60 % à 19 %, tandis que celle des fumeurs réguliers a chuté de 19 % à 5 %. Selon cette étude, publiée dans la revue « Tobacco Control » appartenant au « British Medical Journal » (BMJ), ce recul de la place du tabac dans la société britannique doit être mis en regard avec l'opinion dégradée sur ce produit : en 2005, 70 % des jeunes britanniques de 17 ans jugeaient acceptable d'essayer la cigarette, contre 27 % seulement dix ans plus tard. Les chercheurs notent que ce déclin de l'usage et de l'image du tabac n'a pas ralenti entre 2011 et 2015, alors même que le vapotage prenait son essor, ce qui prouve que la e-cigarette n'a pas « renormalisé » le tabac.
Les craintes de voir la e-cigarette devenir une porte d'entrée vers le tabac ont déjà été écartées à plusieurs reprises, notamment en France par le Pr Bertrand Dautzenberg, pneumologue, qui souligne au contraire que le vapotage a ringardisé la cigarette. Il semble néanmoins qu'un épiphénomène soit observé aux États-Unis, où la pratique du vapotage a bondi de 78 % dans les lycées en un an, selon une étude nationale conjointe de la FDA et des Centres de contrôle et de prévention des maladies menée en 2018. Un épiphénomène qui serait notamment lié à un matraquage marketing ciblé des jeunes sur les réseaux sociaux, et à la forte prévalence de la e-cigarette Juul, fortement dosée en nicotine, qui se présente comme une discrète clé USB… et qui est désormais disponible au Royaume-Uni (depuis août dernier) comme en France (décembre 2018).
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