Le 31 mars dernier, le générateur de vapeur de l’une des quatre tranches de 1 300 mégawatts de la centrale nucléaire de Paluel (Seine Maritime) s’est brusquement effondré lors d’une opération de maintenance, par chance, sans faire de blessés.
La pièce de 22 mètres de long pesant 450 tonnes s’est détachée d’un bras manipulateur avant de s’écrouler au fond de la cuve. Cet accident s’est heureusement produit alors que la tranche à l’arrêt ne contenait aucun combustible nucléaire. Il faudra près d’une année de travaux pour remettre en état le réacteur. Les représentants d’EDF et des autorités de sûreté nucléaire clament haut et fort leur volonté de « transparence ». Pour en témoigner, elles ont organisé à Cany-Barville, le 3 mai, une rencontre avec l’ensemble des acteurs concernés. Ce bourg de 3 500 habitants, mitoyen de la centrale, se situe au centre de la zone de sécurité de 10 kilomètres de rayon où chaque résident dispose de pastilles d’iode distribuées par les six officines du secteur. Sur les terrasses de la jolie place centrale du village, l’« incident », comme l’appellent les représentants des exploitants, alimente nombre de conversations. On vient d’apprendre les nouveaux problèmes de l’EPR de Flamanville. Tous espèrent que ces difficultés n’auront pas d’incidence sur les nombreux emplois induits dans le pays de Caux par la filière nucléaire. Et puis il y a l’annonce faite par la ministre de l’Écologie. Ségolène Royal a confirmé, le 26 avril, qu’elle désirait, à la demande de certains élus et militants, doubler le rayon de la zone sécurisée (porté à 20 km) avec des systèmes d’alertes spécifiques et l’organisation d’exercices grandeur nature.
Plan particulier d’intervention
Un projet qui, s’il était mis en œuvre, ne serait pas sans conséquence sur la distribution d’iode par les pharmaciens. Les officines sont en effet intégrées à ces Plans Particuliers d’Intervention (PPI) qui organisent, entre autres, la distribution des pastilles d’iode aux populations. « C’est nous qui passons nos commandes au grossiste en fonction des instructions décidées par les pouvoirs publics, explique Caroline Vadebout, titulaire à Cany-Barville. Il n’y a aucun échange financier. Nous établissons les volumes en fonction de la composition des familles. » Cette année, les nouveaux comprimés ont une date de péremption (2022), ce qui permet de faire une « piqûre de rappel » aux personnes concernées qui recevront également des nouvelles documentations sur les conduites à tenir en cas d’alerte. « En participant à ces actions de service public, nous nous retrouvons dans notre rôle d’acteur de santé », explique Fabrice Jumeau, second titulaire de Cany-Barville.
Les six officines référentes du pays de Caux ont assuré une première distribution de pastilles en 1997, puis en 2000, 2005, 2009 et 2016. Si la zone sécurisée était effectivement portée à 20 km, de nombreuses autres pharmacies seront amenées à participer à ces campagnes.
Insolite
Épiler ou pas ?
La Pharmacie du Marché
Un comportement suspect
La Pharmacie du Marché
Le temps de la solidarité
Insolite
Rouge à lèvres d'occasion